2023-08-16 17:36:00
Alors que les chefs d’Etat des pays amazoniens réunis par le président Lula (PT) demandent plus de moyens pour la protection des biomes, le président de la BID (Banque interaméricaine de développement), Ilan Goldfajn, met en avant la limitation des dons des pays développés et la nécessité d’une autre stratégie, à la charge des banques : multiplier les ressources. “Passer de milliards en milliards” est impératif, déclare Goldfajn dans une interview à Feuilleau milieu d’une série d’annonces de nouveaux partenariats de la BID avec des gouvernements et des banques lors du sommet Amazon, qui a eu lieu la semaine dernière à Belém.
Goldfajn admet la difficulté de suivre l’évolution des initiatives annoncées lors de grandes conférences. Pour le leader, il y a un manque de coordination, ce que la BID entend faire en fédérant les acteurs régionaux dans la mise en œuvre des projets à travers le programme Amazonia Siempre.
Goldfajn évoque des innovations financières, comme la conversion des dettes en investissements dans la nature et la possibilité de créer des obligations Amazon, et décrit également ce qui manque pour une réforme des banques de développement.
L’une des tensions qu’il faut résoudre à court terme, de son point de vue, est la concurrence budgétaire entre les enjeux sociaux et climatiques. “Si vous investissez dans le climat, moins de personnes seront déplacées [por catástrofes], donc cela combat la pauvreté. Mais à court terme, si vous regardez le budget de la Banque mondiale, pour la première fois, il y avait plus d’argent climatique que d’argent social, donc il y a cette tension”, dit-il.
Traduit par AZAHARA MARTIN ORTEGA
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