Il faut un mois à Lula da Silva pour se rendre compte de la fraude et ne reconnaît pas Maduro comme vainqueur

S’il y avait un consensus dans la région, c’était bien sur le fait que les élections du 28 juillet au Venezuela avaient été marquées par une série d’irrégularités, notamment la déclaration du dictateur Nicolas Maduro comme vainqueur par le comité électoral sans présenter les dossiers électoraux.

S’ensuivirent ensuite plusieurs tentatives régionales visant à faire pression sur le régime et les organes électoraux pour qu’ils prouvent les prétendus résultats rendus publics tard dans la nuit du 28 juillet.

Des pays comme le Mexique, la Colombie et le Brésil ont refusé de signer une résolution proposée lors de la réunion du Conseil permanent de la Organisation des États américains (OEA), quelques jours après le jour du scrutin, au cours de laquelle les autorités vénézuéliennes ont été tenues de montrer les registres électoraux déjà rendus publics par Maria Corina Machado et toute l’opposition et cela a démontré la victoire écrasante du candidat Edmundo González Urrutia.

Un jour plus tard, les trois pays ont publié une déclaration exigeant exactement la même chose, jusqu’à ce que petit à petit le Mexique fasse un pas de côté, laissant Gustavo Petro et Lula da Silva seuls dans leurs tentatives pour donner plus de temps au dictateur. Entre eux, ils ont continué avec des déclarations creuses qui ont été interprétées par la communauté internationale comme une manière de donner plus de temps au dictateur.

Aujourd’hui, un mois après le jour des élections, le président brésilien a déclaré lors d’un entretien à la radio brésilienne qu’il ne « remettait pas en question » la Cour suprême vénézuélienne, qui a validé la semaine dernière la fraude de Maduro, mais a expliqué que, selon lui, cette institution n’est pas suffisant pour résoudre le conflit : “Le président Maduro n’a pas écouté le Conseil national électoral (CNE) et s’est adressé directement à la Cour suprême. Il devrait passer par le Conseil, qui a été créé à cet effet”.

En outre, il a souligné qu'”il n’y a aucune preuve” d’une victoire de Maduro, mais a précisé qu’il ne reconnaît pas non plus González Urrutia comme vainqueur. Pour lui, la solution « importante » est de convoquer de nouvelles élections, ce que rejettent presque tous les secteurs.