Il n’y a pas de précision, quotidien Junge Welt, 11 septembre 2024

2024-09-11 01:00:00

La déclaration de protestation était dirigée contre l’évacuation du camp palestinien de l’Université libre de Berlin (7 mai 2024)

La ministre fédérale de l’Éducation, Bettina Stark-Watzinger (FDP), a dû commenter mardi la soi-disant affaire de financement devant la commission de l’éducation du Bundestag. L’Union avait demandé une réunion spéciale du comité pour clarifier le rôle que le ministre avait joué dans les événements entourant une déclaration de protestation des professeurs de Berlin contre l’évacuation violente du camp palestinien de l’Université libre (FU) de Berlin. Stark-Watzinger avait accusé les signataires d’ignorer « la haine des Juifs et d’Israël » et de banaliser la violence. Des emails via lesquels le NDR a rapporté que quelqu’un de la direction du ministère de l’Éducation avait pris des dispositions pour examiner dans quelle mesure les déclarations contenues dans la déclaration étaient pénalement pertinentes et si le ministère pouvait éventuellement suspendre le financement des signataires.

Cependant, la commission n’a pas été en mesure de clarifier grand-chose mardi. Stark-Watzinger a insisté sur sa position précédente : “Il s’agissait d’un malentendu dans le sens d’un ordre mal compris.” Sa secrétaire d’État Sabine Döring (FDP) a ordonné par téléphone en mai un réexamen juridique des incidents survenus à l’UF. Cela aurait pu être interprété comme signifiant qu’il fallait procéder à la fois à un examen juridique et à un examen des conséquences possibles en matière de financement. La secrétaire d’État a alors expliqué que ce n’était pas son intention. L’ordre a d’abord été « temporairement suspendu » par le chef du département universitaire, puis révoqué par Döring. Stark-Watzinger a affirmé qu’elle-même “n’avait pas donné l’ordre d’examiner les conséquences financières pour les professeurs et qu’elle ne voulait pas le faire” et a immédiatement fait en sorte que l’affaire soit clarifiée lorsqu’elle a pris connaissance des événements de juin. En conséquence, le secrétaire d’État Döring a été limogé.

Le ministre affirme n’avoir pris connaissance d’une liste des signataires de la déclaration parrainée par le ministère qu’après des informations parues dans les médias. Le directeur du département universitaire a commandé une telle liste «sous sa propre responsabilité», a-t-elle déclaré. La liste a été créée « uniquement pour le niveau d’information au sein du ministère ».

Le comité n’a pas été en mesure de clarifier de manière concluante si les événements étaient un cas d’obéissance anticipée de la part de subordonnés ou si Döring devait simplement servir de sacrifice de pion. Ni le chef du département de l’enseignement supérieur ni le secrétaire d’État licencié n’ont été autorisés à témoigner lors de la réunion extraordinaire. Döring a échoué devant le tribunal vendredi dernier avec une demande urgente de levée de son obligation de confidentialité.

Le vice-président de l’Union pour l’éducation et la science (GEW), Andreas Keller, l’a regretté mardi dans un communiqué. Stark-Watzinger “a raté une autre occasion de réfuter les allégations contre elle et sa maison”. On ne sait toujours pas clairement « si et qui a ordonné une inspection dans votre maison ». Le fait que les projets de recherche soient financés par le ministère ne devrait pas dépendre des opinions politiques des chercheurs. Ce n’est pas non plus le rôle d’un ministre de la Recherche de créer des « listes noires » de scientifiques critiques. Afin de mettre fin au “théâtre de diffamation indigne”, Keller a appelé à la création d’une commission d’enquête, car contrairement à une commission normale, une commission d’enquête est autorisée à entendre des témoins et des experts et à leur présenter des dossiers.



#pas #précision #quotidien #Junge #Welt #septembre
1726068494

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.