il se sent menacé et tue le chien du voisin avec son arme

il se sent menacé et tue le chien du voisin avec son arme

Sept coups de feu ont été tirés. La chienne, un croisé beauceron-bouvier, est morte, blessée par balles le 15 octobre 2022 à Rédange en pleine journée. Le voisin qui l’a tuée était présenté devant le tribunal correctionnel de Thionville mardi.

Droit à la barre, il plaide « l’instinct de protection ». Il raconte que les chiens de son voisin sont entrés sur sa propriété. « J’étais en train de bricoler, mon épouse m’a appelé toute paniquée, elle était à l’intérieur avec notre petit shih tzu. Les chiens étaient devant la porte-fenêtre. » L’homme de 59 ans décrit des animaux agressifs. Il ne prévient pas les autorités. Il prend son arme, les munitions du 9 mm et il sort. Il se rend devant la maison de la famille voisine, propriétaire des chiens. Il constate que les volets sont baissés. Il ne sonne pas. « J’étais seul dans la rue, les chiens sont arrivés sur moi », poursuit le prévenu. Il s’est senti menacé. Un des chiens l’aurait mordu. « J’ai saisi mon arme, je l’ai chargée. » Et il a tiré, sans retenue. Le certificat médical dressé deux jours plus tard par l’institut médico-légal décrit des dermabrasions sur la cuisse et aucun jour d’ITT n’est prescrit.

Interdiction de détenir une arme

Polo gris, cheveux gris, gestes et phrasé posés, le prévenu répond avec assurance. Il pratique le tir sportif. Il estime qu’il connaît les règles. « Monsieur a créé la situation de danger. Il a tiré sans justification, sans nécessité. Il a mis à mort cet animal et il n’était pas dans son bon droit », tranche le procureur de la République Brice Partouche. Le magistrat rappelle que le prévenu n’était pas acculé, qu’il se tenait debout, qu’il était maître de ses mouvements quand les coups sont partis. Il évoque le contrôle dont il a fait preuve pour charger son arme et riposter à bout portant.

La défense ne plaidera pas la légitime défense. « Certes, la personnalité de mon client est clivante, mais il ne comparaît pas devant le tribunal pour le ton qu’il emploie, ni pour l’impression qu’il laisse au voisinage », insiste son avocat, Me Bourchenin. « Il reconnaît que son comportement n’était pas adapté », ajoute le conseil. Il relève que l’infraction pour laquelle le prévenu est poursuivi, acte de cruauté et sévices graves envers un animal, est erronée. Le tribunal lui donne raison et requalifie les faits en attaque volontaire à la vie d’un animal domestique. Il condamne le Rédangeois à une amende de 1 500 euros. Il devra indemniser la famille victime, parents et enfants, propriétaire du chien. Il lui sera également interdit de détenir une arme pendant cinq ans.

2023-05-03 15:39:00
1683186681


#menacé #tue #chien #voisin #avec #son #arme

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.