2025-01-14 18:32:00
L’écrivaine Rosa Montero, qui signe le dernier roman de sa série Bruna Husky, “Animaux difficiles” (Seix Barral), a assuré qu’il fallait “élever des murs” contre migration C’est une “imbécillité” et “éthiquement discutable”, puis il ajoute qu’il n’existe pas de murs “assez hauts” pour “défendre” le “tsunami de personnes déplacées” aujourd’hui.
« Être ou ne pas être, mais être quoi, telle est la question : être quoi. L’humanité se trouve à une frontière radicale et très dangereuse (…) L’un des grands problèmes du présent et du futur sont les déplacements de population, les migrations. Ce que nous vivons n’est rien d’autre que la pointe de l’iceberg, le début d’un tsunami de déplacements dû au réchauffement climatique. Face à ce défi, il y a une partie de la société qui dit qu’il faut fixer des frontières, construire des murs et se protéger des pauvres : laissons le premier monde construire des murs (…). SOIT nous sommes tous sauvés ou aucun d’entre nous», a affirmé l’écrivain lors d’une rencontre avec les médias ce mardi 14 janvier.
Dans « Animaux difficiles », Montero explore l’identité et les personnalités « brisées » dans un monde « chaotique » dans lequel l’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présente. «Dans cet effondrement de la personnalité et ce manque de calme, l’extrême droite grandit. Non seulement l’extrême droite, l’islamisme grandit, tous les idéologies tyranniquestotalitaires, extrémistes et violents qui donnent un sentiment d’appartenance plutôt qu’un contraire”, a-t-il ajouté.
En ce sens, Montero a assuré que cette situation trouve son origine dans le « manque de crédibilité démocratique » – qu’il attribue en Espagne à la fin de la crise de 2008 -, qui soutient l’extrême droite et d’autres courants radicaux par « la peur et le vide ». . ” ». Pour cette raison, explique l’auteur, il existe une « critique légitime » parmi les électeurs de Donald Trump aux États-Unis ou des partis d’extrême droite en Europe.
“C’est un moment critique du manque de légitimité démocratique et de la crise de la crédibilité démocratique. C’est quand même le seul système possible, avec tous ses défauts (…) La démocratie est hypocrite, elle est menteuse, elle n’est pas égalitaire et ces défauts étaient évidents après la crise de 2008. Nous sommes censés sortir de la crise. crise, mais c’était une fausse sortie, nous sommes partis avec l’appauvrissement de 25% de la population mondiale (…) Ce que les gens ressentent maintenant, c’est que la démocratie ne parle pas pour eux, elle ne les défend pas, qu’ils se sont appauvris et vos enfants seront plus pauvres toujours. Et pourtant, ceux qui ont provoqué la crise non seulement n’ont rien payé, mais ils sont devenus plus riches qu’avant. Il y a des critiques légitimes de la part de tous ceux qui votent pour Trump, de ceux qui votent pour l’extrême droite allemande”, a-t-il déploré.
Clôture de la tétralogie
« Animaux difficiles » est le quatrième et dernier roman de la tétralogie. Bruna Huskyqui accompagne l’écrivain depuis 2007. Dans cette clôture, l’auteur met au centre les « ténèbres » qu’elle considère qu’apporte l’IA, tout en réfléchissant sur la mort, l’amour ou l’identité.
«Au cours des 70 dernières années, nous nous sommes exposés au risque d’extinction à cause de l’énergie nucléaire, du réchauffement climatique et maintenant de l’intelligence artificielle. Si nous continuons à essayer, nous y parviendrons. Nous sommes comme dans une course pour voir si nous parvenons à disparaître ou ce qui se passe, c’est incroyable. C’est ce moment absolument transcendantal qui est capturé dans ce roman. Malgré toute cette obscurité, il s’avère qu’il y a finalement une réaffirmation de la vie. Parce que je crois à la force de la vie et à la capacité d’adaptation de l’être humain”, a-t-il reconnu.
Ainsi, l’auteur a rappelé que le « risque » de L’IA est une réelle menace pour le monde d’aujourd’hui parce que c’est une intelligence qui ne saura pas « contrôler ». “Créer une intelligence supérieure à la nôtre est une erreur évolutive fondamentale”, a-t-il ajouté.
Avec ce roman, Montero conclut une série qui l’accompagne depuis près de 20 ans, une fin qui l’a aidé à avoir « moins peur de la mort », comme il l’explique. “Je l’ai trouvé très réconfortant et très lumineux“Je pense que c’est l’une des fins les plus brillantes de tous mes livres”, a-t-il souligné.
C’est pour cette raison que “Difficult Animals” se termine sur un sentiment de «Tristesse et vertige»même s’il ne croit pas qu’un personnage doive continuer dans le temps « malgré tout ». Cependant, Montero a déjà révélé qu’il travaillait sur un nouveau projet “fou”: une trilogie fantastique “contemporaine”. “Pas de dragons”, précisa Montero en riant.
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