“Ile morte 2 : une virée sanglante dans un Los Angeles infecté par les zombies”

La suite du jeu vidéo sorti en 2011 propose une virée dans un Los Angeles aux mains des morts-vivants. Un défouloir jouissif et non punitif.

Les formules de L’île morte sont limpides : décor de cartes postales, virus transformant la population en zombies, action à forte teneur en hémoglobine, le tout combiné à des mécaniques héritées des jeux de rôle incluant l’amélioration d’armes, la collecte de ressources et les missions secondaires. Après l’île paradisiaque du jeu original sorti en 2011, un grand succès de série B, cette nouvelle version prend place à Los Angeles.

La notion de pandémonium insulaire est désormais abandonnée, mais l’exotisme est toujours présent et promet une exploration mouvementée des quartiers chics d’une cité des anges transformée en antichambre de l’enfer. Les villas de Bel-Air, les rues de Beverly Hills, Venice Beach et les plateaux de Hollywood ont un cachet singulier lorsqu’ils sont parcourus par des hordes de morts-vivants. Avec ces corps en décomposition qui exposent pleinement leur chair tourmentée et meurtrie, on peut assister à un spectacle d’horreur cinématographique, à la manière de l’école Lucio Fulci, qui prend vie à l’écran.

Petite merveille

L’île morte 2 conserve le principe des affrontements à la première personne, qui se déroulent au contact et à l’aide d’armes blanches. Un moteur procédural de représentation des dégâts est alors mis en place pour décrire les amputations, les fractures, les éviscérations et autres atrocités infligées par le joueur. L’effet est si saisissant qu’il en est bluffant. La dimension grand-guignol de l’approche désamorce toute interprétation littérale de cette violence, dénonçant l’inanité de cet univers peuplé de vedettes de série B et de vieilles gloires.