Ils découvrent pourquoi les vaccins sont moins efficaces chez les patients atteints de myélome multiple

2024-08-13 12:15:09

Le myélome multiple est un type de cancer dans lequel les cellules du système immunitaire (cellules plasmatiques) se multiplient de manière incontrôlable, provoquant des changements immunologiques chez les patients et les rendant ainsi sujets à des infections qui constituent la principale cause de décès.

En tenant compte de cela, les auteurs d’une nouvelle étude, développée au Centre de Recherche Médicale Appliquée (CIMA) de l’Université de Navarre en Espagne, dirigée par le Dr Esperanza Martín-Sánchez et le Dr Bruno Paiva, ont analysé des échantillons de sang de 28 patients atteints de myélome multiple et les a comparés à ceux de 96 personnes en bonne santé.

Les résultats ont confirmé l’altération de la composition des cellules immunitaires, notamment des lymphocytes T et B.

De plus, en comparant les données avec celles de 53 patients atteints d’autres tumeurs affectant la production de lymphocytes B, il a été observé que le myélome multiple est associé à une immunosuppression plus sévère. “Ce nouvel atlas du système immunitaire chez les patients atteints de myélome multiple est essentiel pour comprendre comment cette maladie affecte la capacité de réponse du système de défense”, explique le Dr Esperanza Martín-Sánchez, auteur principal de la recherche.

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D’autre part, l’équipe a également analysé comment le système immunitaire altéré des patients atteints de myélome multiple réagit à la vaccination contre le COVID-19. Ces données complètent les résultats publiés en 2022 par la même équipe, qui confirmaient que l’efficacité de ce vaccin pourrait être différente chez les patients atteints de tumeurs hématologiques.

« En raison de changements immunologiques, l’administration de vaccins à ces patients pourrait ne pas avoir la même efficacité que dans la population en bonne santé. Il est donc important de savoir comment votre système immunitaire est affecté afin d’établir des mesures spécifiques qui préviennent efficacement les risques d’infections », explique le Dr Martín-Sánchez.

De son côté, le Dr Bruno Paiva, codirecteur du programme d’hémato-oncologie du CIMA, espère que « nos découvertes nous permettront de développer des programmes de vaccination et de prévention des infections plus personnalisés et plus efficaces pour ces patients, puisque nous pourrons trouver le moment le plus approprié.” pour les vacciner, c’est-à-dire lorsque leur système de défense sera moins altéré et plus susceptible de générer une réponse immunitaire adéquate pour les protéger.

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Équipe scientifique du CIMA et de la Clínica Universidad de Navarra qui a réalisé la recherche. (Photo : Manuel Castells)

Une méthode moins invasive pour le patient

L’un des aspects clés de cette étude est que des échantillons de sang ont été utilisés pour analyser sa composition. Le Dr Martín-Sánchez précise que « l’avantage de l’étude des échantillons de sang est double. D’une part, ils permettent de recueillir des informations essentielles sur l’état immunitaire du patient, puisqu’ils agissent comme un miroir de la moelle épinière et, d’autre part, ils nécessitent une méthode mini-invasive pour les obtenir. Jusqu’à présent, la plupart des études ont porté sur des échantillons de moelle osseuse, car c’est le lieu de production des cellules sanguines et la niche habituelle des plasmocytes tumoraux. Cependant, ces prélèvements nécessitent une aspiration de moelle, ce qui est souvent douloureux pour le patient.

La recherche a été développée avec la participation de l’Association Basque-Navarre d’Hématologie et d’Hémothérapie en collaboration avec plusieurs équipes scientifiques du Centre de Recherche Biomédicale du Réseau de Cancer (CIBERONC), en Espagne.

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L’étude s’intitule « Dysfonctionnement immunitaire avant et pendant la vaccination dans le myélome multiple : une étude de cas basée sur le COVID-19 ». Et il a été publié dans la revue académique Blood Cancer Journal. (Source : CIMA / Université de Navarre)



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