Ils dépouillaient les fêtards à la sortie d’une boîte de nuit : deux frères condamnés à de la prison ferme

Ils dépouillaient les fêtards à la sortie d’une boîte de nuit : deux frères condamnés à de la prison ferme

l’essentiel
Après une série d’agressions et de vols aux abords de la boîte de nuit du Pop Art, deux frères issus de la communauté des gens du voyage ont été interpellés, jugés et condamnés cet après-midi. Ils ont toujours nié une grande partie des faits reprochés. Récit du procès.

En avril, valait mieux ne pas trop traîner la nuit aux abords du Pop art à Castres, au risque de finir déplumé de ses objets de valeur. À plusieurs reprises ces dernières semaines, des fêtards ont défilé au commissariat se disant victimes d’agression et de vols de leur carte bancaire et téléphone portable.

À chaque fois le même discours provenant de jeunes hommes, parfois encore un peu éméchés après leur soirée : entre 2h et 5h, ils ont été abordés par deux individus aux airs de gens du voyage, entre 20 et 30 ans, et de corpulence moyenne, qui leur demandent s’ils ont l’heure ou un téléphone. Avant de subir la foudre de coups, parfois jusqu’au sang.

De 5 à 8 jours d’ITT pour les jeunes hommes tabassés

Deux frères issus de la communauté du voyage étaient jugés aujourd’hui en comparution immédiate après avoir été interpellés sur le campement illégal du parking de l’ancien Aldi, à Mélou, lors d’une méticuleuse opération de police. Soupçonnés d’être les auteurs des agressions, ils ont nié en long et en large les accusations sauf une partie de la nuit du 23 avril.

Ce soir-là, prévenus par une victime, les policiers ont mis la main sur le Citroën C4 Picasso gris recherché dans le quartier du Mail et une course-poursuite s’enclenche jusqu’à l’autre aire fixe de la Vivarié, dans la campagne castraise. De « peur d’aller en garde à vue », le conducteur a carrément roulé sur la herse déployée à l’entrée du camp et s’est réfugié à l’intérieur. Pour calmer la situation, la maman des frères ira donner le téléphone volé aux policiers. « Je l’avais trouvé par terre au Pop Art » se défend l’un des prévenus, qui a avoué être le conducteur.

Téléphone et carte bancaire « trouvés par terre »

S’ils n’ont jamais été reconnus sur planche photographique par les cinq victimes, un faisceau d’indices détaillé par le président du tribunal puis par le parquet ont mené aux deux frères jusqu’à leur arrestation. Malmenés par les questions du tribunal, et malgré des réponses souvent maladroites, les frères ont campé sur leur position. Aidés de leur avocat, Me Escande, incisif jusqu’à plaider une quasi-relaxe : « Quand on condamne, c’est que l’on a la preuve. Or ici, on essaie de se raccrocher aux branches. Méfions-nous des dangereuses incertitudes. »

Sa consœur, Laïs Deniaud, défenseure d’une partie civile a insisté sur les dégâts psychologiques sur son client : « Ils lui sont tombés dessus à deux, se sont acharnés sur lui alors qu’il rentrait de soirée et voulait juste rentrer chez lui. Il n’est pas ressorti sur Castres depuis un mois… »
Pour le ministère public représenté par Freddy Marta, il s’agissait au tribunal de « protéger les Castrais » après une période « semée d’inquiétude sinon de peur dans le milieu noctambule castrais ». « Un seul fait était déjà grave » a-t-il insisté, sous les yeux des jeunes pères de famille, au casier judiciaire déjà chargé.

Après trois heures de débats et de délibéré, le tribunal a décidé de suivre les réquisitions et de condamner les deux prévenus à deux ans de prison ferme et leur maintien en détention, sous les invectives des proches à l’encontre des magistrats.

2023-05-15 19:44:00
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