Ils expliquent la relation toxique entre l’athérosclérose et la maladie d’Alzheimer

Ils expliquent la relation toxique entre l’athérosclérose et la maladie d’Alzheimer

2023-08-31 01:30:13

Les maladies cardiovasculaires et la démence coexistent souvent à des stades avancés ; cependant, il existe peu d’études longitudinales portant sur des personnes d’une cinquantaine d’années qui ont évalué l’interaction entre l’athérosclérose et ses facteurs de risque sur la santé cérébrale. Or, une enquête menée dans le CCentre national de recherche cardiovasculaire (CNIC) fournit de nouvelles données sur cette relation et confirme la pertinence du contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels, tels que l’hypertension, le cholestérol, le diabète, le tabagisme ou la sédentarité, non seulement pour prendre soin de la santé cardiovasculaire, mais aussi pour prévenir des maladies telles que Alzheimer.

Publié dans The Lancet : une longévité en bonne santéla recherche montre que le athérosclérose -l’accumulation de plaques graisseuses dans les artères- et ses facteurs de risque associés, en plus d’être les principales causes de maladies cardiovasculaires, sont également impliqués dans les altérations cérébrales typiques de la maladie d’Alzheimer, cause la plus fréquente de démence.

L’information est très pertinente car, assure-t-il Valentin Fuster, l’un des principaux auteurs de l’étude, ouvre la possibilité d’intervenir sur un trouble modifiable, comme les maladies cardiovasculaires, pour prévenir le développement de la démence, pour laquelle il n’existe aucun traitement pour de nombreux patients. “Plus tôt nous commencerons à contrôler les facteurs de risque cardiovasculaire, mieux ce sera pour notre cerveau”, explique Fuster.

En 2021, les chercheurs du CNIC ont découvert que la présence de facteurs de risque cardiovasculaire et athérosclérose subclinique -avant l’apparition des symptômes- dans les artères carotides, qui irriguent le cerveau, chez des individus de 50 ans apparemment en bonne santé participant à l’étude PESA-CNIC-Santander, était associé à un métabolisme cérébral inférieur du glucose. Le métabolisme cérébral du glucose est considéré comme un indicateur de la santé du cerveau.

Le PESA-CNIC-Santander a suivi ces individus pendant 5 ans et a constaté que ceux qui maintiennent un risque cardiovasculaire élevé pendant tout ce temps souffrent d’une diminution encore plus importante du métabolisme cérébral mesuré par des techniques d’imagerie telles que l’émission de positons par tomodensitométrie (TEP).

“Nous avons détecté un déclin métabolique cérébral trois fois supérieur à celui des personnes qui restent à faible risque cardiovasculaire”, explique Catarina Tristão-Pereira, première auteure de l’article.

Le glucose est la principale source d’énergie des neurones et autres cellules cérébrales. “Si la consommation cérébrale de glucose diminue sur plusieurs années, cela peut limiter la capacité du cerveau à faire face à des maladies neurodégénératives ou cérébrovasculaires à l’avenir”, explique Juan Domingo Gispert, expert en neuroimagerie au CNIC et au Centre de recherche Barceloneβeta.

En effet, en collaboration avec des experts du Université de Göteborg (Suède), ont découvert que ce déclin métabolique était en partie dû au fait que des lésions neuronales existaient déjà chez ces individus. “Ces données sont particulièrement pertinentes puisque la mort des neurones est un processus irréversible”, remarque Marta Cortés Canteli, neuroscientifique au CNIC.

De plus, l’équipe a découvert que la progression de l’athérosclérose subclinique des carotides au cours de ces 5 années était liée à une diminution du métabolisme dans les régions cérébrales vulnérables à la maladie d’Alzheimer, en plus de l’effet des facteurs de risque cardiovasculaires eux-mêmes. «Ces résultats corroborent le fait que la détection par imagerie de l’athérosclérose subclinique fournit des informations très pertinentes.» ajoute Fuster.

Les chercheurs concluent qu’à la lumière de ces résultats, « le dépistage de la carotide présente un grand potentiel pour identifier les individus vulnérables à de futures anomalies cérébrales et à un déclin cognitif ».

Ainsi, écrivent-ils, « ce travail pourrait avoir des implications importantes pour la pratique clinique car il soutient la mise en œuvre de stratégies primaires de prévention cardiovasculaire dès le début de la vie en tant qu’approche précieuse pour une longévité cérébrale saine ».



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