2024-10-21 12:38:00
SRINAGAR, Inde (AP) — Des hommes armés ont tué au moins sept personnes travaillant dans un tunnel stratégique au Cachemire sous contrôle indien et en ont blessé au moins cinq, ont annoncé lundi les autorités.
La police a accusé des militants qui combattent le contrôle indien depuis des décennies d’avoir mené une « attaque terroriste » contre un camp d’ouvriers du bâtiment près de la station balnéaire contestée de Sonamarg. Aucun groupe n’a initialement revendiqué la responsabilité.
Au moins deux hommes ont tiré « sans discernement » sur des fonctionnaires et des travailleurs associés au projet, tuant deux personnes sur le coup. Au moins dix autres personnes ont été transportées à l’hôpital, où cinq autres sont décédées. L’attaque s’est produite peu après le retour des travailleurs à leur logement dimanche soir. Il n’y a eu aucune confirmation indépendante de l’attaque.
Les morts étaient cinq officiers et ouvriers extérieurs à la zone, un ouvrier cachemirien et un médecin cachemirien.
Des renforts de police et des militaires ont commencé des opérations de ratissage dans la zone pour retrouver les assaillants.
Omar Abdullah, le plus haut élu de la région, a condamné l’attaque dans un message publié sur le réseau social X, la qualifiant de « ignoble et lâche ».
Un haut responsable de la résistance au Cachemire s’est dit « profondément choqué par ces meurtres choquants ».
« Un autre sinistre rappel du cycle sans fin de violence et d’incertitude dont nous souffrons depuis des décennies », a déclaré Mirwaiz Umar Farooq dans X.
Des centaines de personnes, pour la plupart des ouvriers venus d’ailleurs, travaillent sur l’ambitieux projet visant à relier la vallée du Cachemire au Ladakh, une région désertique froide et isolée la moitié de l’année en raison de fortes chutes de neige. Les experts affirment que le tunnel est important pour l’armée, car il augmenterait considérablement sa capacité d’opérer au Ladakh.
Cette région stratégiquement importante partage de facto des frontières avec le Pakistan et la Chine, et les soldats indiens et chinois y sont à couteaux tirés depuis 2020. Les deux pays y ont déployé des dizaines de milliers de soldats, appuyés par de l’artillerie, des chars et des avions de combat.
L’attaque de dimanche était la deuxième attaque contre un travailleur extérieur dans la région depuis que le gouvernement local, impuissant, a pris ses fonctions mercredi, à la suite des premières élections locales depuis que l’Inde a privé la région de son autonomie partielle il y a cinq ans.
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