Ils vivent dans la peur de croiser le meurtrier de leur sœur remis en liberté

Ils vivent dans la peur de croiser le meurtrier de leur sœur remis en liberté

C’est une décision qui choque la famille Benmaiza, domiciliée à Cenon : Robert Rispoli, 62 ans, condamné à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Gironde le 10 mai 2022 pour le meurtre de Mimia Meriam Benmaiza, a été remis en liberté le 16 mai 2023.

Détenu au centre pénitentiaire de Gradignan, il a été placé sous contrôle judiciaire dans…

C’est une décision qui choque la famille Benmaiza, domiciliée à Cenon : Robert Rispoli, 62 ans, condamné à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Gironde le 10 mai 2022 pour le meurtre de Mimia Meriam Benmaiza, a été remis en liberté le 16 mai 2023.

Détenu au centre pénitentiaire de Gradignan, il a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son second procès, qui aura lieu la semaine prochaine devant la cour d’assises d’appel de la Charente.

« Cette libération a été perçue par les frères et sœurs, parties civiles, comme une mise en danger pure et simple de ces derniers, car le lieu de résidence de M. Rispoli, fixé par l’ordonnance du juge des libertés et de la détention, se situe seulement à quelques rues du domicile d’une partie de la famille Benmaiza, dont la mère de la victime âgée de près de 93 ans, déplore Me Pierre Landete. Tous vivent dans la crainte de le croiser. À l’incompréhension se joint une colère légitime. »

Morte étranglée

L’avocat qui a écrit au garde des Sceaux, afin de « dénoncer une faute lourde des services administratifs de la justice », attend désormais des explications. Car Robert Rispoli, incarcéré sous le régime de la détention provisoire après avoir fait appel du verdict, faisait l’objet d’un mandat de dépôt criminel d’une durée d’un an, renouvelable. Or, aucune audience de prolongation de la détention n’ayant été fixée à la date butoir, il a été remis en liberté conformément à la loi. « L’administration disposait pourtant de nombreux mois pour audiencer ce dossier », souligne Me a atterri.

« Cette libération a été perçue par les frères et sœurs, parties civiles, comme une mise en danger pure et simple »

Le 9 avril 2018, à 19 h 30, Robert Rispoli, alors âgé de 57 ans, appelait le commissariat central à Bordeaux pour s’accuser du meurtre de Mimia Meriam Benmaiza, âgée de 65 ans. Il dit avoir entendu des chiens enragés qui aboyaient et reniflaient sous la porte du local à poubelles où il s’était caché, persuadé d’être traqué par « des gens en noir » qui lui voulaient du mal.

En pleine crise de paranoïa, il s’était réfugié chez sa voisine et amie intime du troisième étage d’une résidence du quartier Mériadeck à Bordeaux qui, après un AVC désocialisant, laissait toujours sa porte non verrouillée. Si l’accusé a toujours reconnu l’avoir tuée – l’autopsie a révélé une asphyxie après une strangulation – il a nié avec force toute atteinte sexuelle.

« Une défaillance du système »

En avril 2018, Robert Rispoli, hospitalisé à plusieurs reprises en milieu psychiatrique depuis le diagnostic de sa maladie mentale en 1986, traversait une période difficile. Il avait pris rendez-vous avec un psychiatre et piégé la porte de son logement, persuadé d’être épié.

« Sa place n’est pas en prison mais à l’hôpital », avait indiqué son avocate, Me Maud Sécheresse, lors du procès.

« Il va comparaître libre devant les assises à Angoulême, c’est très douloureux et difficile à admettre pour nous », confie Houria Benmaiza, sœur aînée de la victime, qui ne comprend pas « pourquoi il n’a pas été éloigné de la Gironde. Il y a eu une défaillance du système ».

2023-06-15 19:34:34
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