Un individu agressif a brièvement interrompu la cérémonie de commémoration au Centre culturel islamique de Québec lundi soir en voulant s’en prendre verbalement au ministre fédéral Jean-Yves Duclos.
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Cette soirée très sobre, organisée sous le signe de la solidarité, s’est avérée un peu moins paisible vers 18 h 45 lorsque le manifestant a voulu faire entendre sa position sur le conflit israélo–palestinien.
Bruyamment, l’individu a crié que le représentant du gouvernement Trudeau était « complice d’un génocide » et qu’il avait du « sang sur les mains ». Partout sur la planète, la guerre provoque des tensions et on ignore pour le moment si son coup d’éclat était planifié. À première vue, cette hypothèse non confirmée semble la plus plausible.
Devant un ministre impassible et totalement immobile, l’homme masqué a été escorté à l’extérieur par Boufeldja Benabdallah.
La cérémonie a pu reprendre normalement, mais quelques minutes plus tard, le brasse-camarade a recommencé près de la porte d’entrée du CCIQ, nécessitant l’intervention des quelques policiers du SPVQ qui n’étaient présents pour cette raison.
Dehors, au moins quatre autres membres des forces de l’ordre ont vite maîtrisé le jeune homme pour éviter une escalade de violence.
Possiblement par souci de sécurité, le ministre Duclos a aussi quitté les lieux avant la fin de la cérémonie. Son entourage a toutefois contacté Le Journal pour expliquer que son départ n’était pas du tout lié à cet incident.
L’individu, qui a manifesté avec force son opposition au gouvernement canadien, a reçu un constat d’infraction pour désordre. Le SPVQ a confirmé que son action n’était pas de nature criminelle. Par ses propos, il n’aurait pas menacé physiquement le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement. Les autorités l’ont reconduit et « libéré » à son domicile.