«Indiana Jones», le sourire mélancolique d’un archéologue inoxydable (score 7 et 1/2) – Corriere.it

«Indiana Jones», le sourire mélancolique d’un archéologue inoxydable (score 7 et 1/2) – Corriere.it

2023-06-25 21:37:35

De Paul Mereghetti

Fin inattendue dans le cinquième chapitre de la saga avec l’octogénaire Harrison Ford

“J’ai entendu dire que tu étais de retour, Indiana.” La blague arrive à la fin des deux heures et demie du film mais résume parfaitement l’esprit de cette cinquième aventure de l’archéologue le plus populaire du cinéma. Cela fait quinze ans qu’on ne l’a pas vu à l’écran (“Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal”, 2008) et l’étonnement à la nouvelle du retour se justifie aussi par des raisons chronologiques : Harrison Ford, son irremplaçable protagoniste, a 80 ans et certaines courses haletantes semblent plutôt compliquées à répéter. Droit alors de se demander s’il est vraiment de retour, mais tout à fait juste de répondre : “Oui, il est vraiment de retour” et ça Indiana Jones et le cadran du destin vaut le prix du billet.

Au début, comme dans la meilleure tradition de blockbusters d’aventure (à commencer par le 007) le prologue super-spectaculaire, entre bombes, courses-poursuites à moto et affrontements sur le toit d’un train, fait craindre une invasion démesurée du numérique : se déroulant en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on assiste à une quarantaine d’années -le vieil Indiana luttant contre les nazis qui lui enlèvent les fruits de leurs raids, à commencer par la moitié d’un mécanisme inventé par Archimède (la « machine anticytère », le quadrant du titre) qui semble être très cher au Dr Voller ( Mads Mikkelsen), chargé par le Reich de thésauriser les antiquités. Avec le fidèle Basil Shaw (Toby Jones), Jones parvient naturellement à prendre le dessus sur : les nazis et la crédibilité car pour ces scènes la procédure de vieillir que nous avions vu à l’œuvre dans “L’Irlandais”. Non, des scènes avec Ford dans les films précédents ont été récupérées, puis le corps et les expressions ont été “collés” sur les nouveaux cadres, obtenant ainsi un rajeunissement surprenant car “réel” (capable de justifier des courses, des sauts et des culbutes).

Puis après les premières minutes (et une brève parenthèse explicative avec Basil), Indiana ne cache plus son âge. En effet, il semble presque que Harrison Ford, bien au-delà des nombreux soulignements de l’inexorable passage du temps, se plaît à en montrer les signes : nous sommes à New York, en 1969, le jour où l’alunissage est célébré avec un grand parade son réveil est absolument loin de celui d’un super-héros moderne. Mais précisément ce défilé deviendra la toile de fond de la première des nombreuses “citations” des films précédents.

Pour déclencher une chevauchée étonnante parmi les majorettes et les chars allégoriques se trouvent les hommes du Dr Voller ressuscité (qui est mentionné au passage comme l’un des pères de la fusée qui emmena les astronautes sur la lune, pour rappeler l’utilisation de scientifiques allemands – et d’anciens nazis – dans la poste américaine -période de guerre). Ses voyous, très rapides, veulent s’emparer de la machine anticytère, dont on découvre qu’elle est la moitié d’une sorte d’horloge inventée par Archimède capable d’identifier les trous temporels et que Voller veut reconstruire dans son intégralité. Mais avant eux est venue la fille de Shaw, Helena (Phoebe Waller-Bridge), qui est également intéressée par le même “cadran” mais avec des objectifs bien plus basiques : elle veut le vendre lors d’une vente aux enchères illégale au Maroc. Et Indiana est obligée de la poursuivre.

A ce stade, le film s’accélère tradition des précédents, sautant du Maroc à la mer Égée (avec une apparition d’Antonio Banderas) à la Sicile d’Archimède, avec la présence inévitable d’un garçon co-star, Teddy (Erhann Isidore), partenaire commercial d’Helena, avec qui nous espérons pour conquérir cette tranche de public trop jeune pour être déjà fan d’Indiana Jones.

Poursuites, bagarres, revirements soudains jusqu’à une fin qui est vraiment le twist auquel on ne s’attend pas (le scénario est de Jez et John-Henry Butterworth avec David Koepp) tandis que la réalisation de James Mangold est soucieuse de ne pas faire regretter l’absence à Spielberg. Et il réussit plus ou moins, surtout grâce au sourire un peu mélancolique mais toujours irrésistible d’un Harrison Ford vraiment inoxydable.

25 juin 2023 (changement 25 juin 2023 | 20:37)



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