Tous les regards sont tournés vers Rafah’ est une expression qui fait référence au génocide en cours dans cette ville de Gaza.
Au moins 45 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un camp de réfugiés à Rafah, à Gaza, après une frappe aérienne israélienne. L’incident, survenu quelques jours seulement après que la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de suspendre ses opérations à Rafah, a déclenché l’indignation internationale, approfondissant l’isolement mondial auquel Israël est confronté à cause de la guerre à Gaza.
Israël a lancé l’attaque sur Rafah dimanche soir, quelques heures après que le Hamas a lancé un barrage de roquettes sur la région de Tel Aviv, dont la plupart ont été interceptées.
Les forces israéliennes ont poursuivi leur assaut sur la ville frontalière – autrefois considérée comme le dernier refuge du territoire – malgré l’ordre la semaine dernière du plus haut tribunal de l’ONU d’arrêter ses opérations là-bas.
Tous les regards sont tournés vers Rafah
« Tous les regards sont tournés vers Rafah » est une expression qui fait référence au génocide en cours dans cette ville de Gaza. L’expression est à la mode sur les réseaux sociaux alors que le soutien mondial afflue en faveur des Palestiniens touchés par les frappes israéliennes.
Plusieurs célébrités ont partagé des messages de soutien avec le hashtag #AllEyesOnRafah. L’expression a pris de l’ampleur comme un appel à la prise de conscience de la guerre en cours.
Rafah était un point d’entrée majeur pour l’aide humanitaire avant qu’Israël n’intensifie son offensive militaire du côté de Gaza de la frontière au début du mois et ne prenne le contrôle du passage.
Les combats à Rafah ont provoqué la fuite de plus d’un million de Palestiniens, dont la plupart avaient déjà été déplacés lors de la guerre entre Israël et le Hamas.
Les Palestiniens se disent vulnérables aux attaques israéliennes partout où ils vont et ont parcouru la bande de Gaza au cours des derniers mois.
Lorsque les forces israéliennes ont ordonné à ceux du nord d’évacuer, avant de mener des opérations dans le centre de Gaza et dans la ville méridionale de Khan Yunis, des centaines de milliers de personnes ont fui vers le sud, vers Rafah.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré dans un communiqué que les bombardements israéliens dans et autour des établissements de santé de Rafah n’en laissaient qu’un seul encore opérationnel.
Les groupes humanitaires mettent en garde contre une crise qui s’aggrave à Gaza après que les combats à Rafah ont coupé les principales routes d’aide vers le territoire.
L’incursion israélienne à Rafah, longtemps menacée
L’offensive de Rafah a suscité un regain d’indignation et provoqué un tollé de la part des dirigeants mondiaux. Israël s’est toutefois engagé à poursuivre l’attaque sur Rafah malgré la condamnation mondiale et l’avertissement américain.
Les Nations Unies mettent depuis longtemps en garde contre une famine imminente, en particulier dans le nord de Gaza assiégée. Et depuis l’incursion de Rafah, le chef de l’ONU s’est dit de plus en plus préoccupé par la malnutrition dans le sud.
L’armée israélienne a affirmé que ses avions avaient visé un complexe du Hamas à Rafah, entraînant la mort de deux hauts responsables du Hamas, Yassin Rabia et Khaled Nagar. Ils ont reconnu les informations faisant état de victimes civiles dues à la frappe et à l’incendie qui a suivi, déclarant que l’incident faisait l’objet d’une enquête.
Les États-Unis font face à une pression croissante pour adopter une position plus ferme après une frappe meurtrière dans la ville de Gaza. Les questions se multiplient quant à savoir combien de temps le président Joe Biden pourra tolérer une attaque israélienne contre Rafah alors que la Cour internationale de Justice – la plus haute juridiction de l’ONU, dont les États-Unis et Israël sont membres – a ordonné d’y mettre fin.
Les responsables de la sécurité de Gaza ont déclaré que les chars israéliens se trouvaient désormais également « dans le centre et le sud-ouest de Rafah ».
La guerre à Gaza a commencé après l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1 170 personnes, pour la plupart des civils. L’offensive de représailles d’Israël a tué au moins 36 096 personnes à Gaza.
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