Indra s’envole de 7% en bourse après avoir réalisé des bénéfices et des revenus records en 2023 | Entreprises

Indra, la multinationale de technologie et de défense détenue à 28% par la Société nationale de participations industrielles (Sepi), a réalisé des résultats records à la fin de l’exercice 2023. Cela s’est traduit par un bénéfice net de 206 millions d’euros, en hausse de 20% par rapport à à l’exercice comptable précédent, ce qui signifie dépasser le bénéfice de près de 196 millions enregistré en 2009 et qui représentait jusqu’à présent son chiffre de rentabilité le plus élevé. Le marché récompense ces résultats avec une hausse de 7% de la Bourse en milieu de séance, ce qui place la valeur de son action au plus haut depuis 2008.

Un coup de pouce généré en grande partie par l’accélération de la croissance des entreprises. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 4 343 millions d’euros, soit 13 % de plus que l’année précédente et également un nouveau record historique, avec une forte croissance dans les activités de défense et de sécurité. Cela a terminé l’année en générant un revenu de 817 millions, soit 23% de plus, un chiffre qui représente près de 19% du chiffre d’affaires total, alors qu’en 2022 il était de 17,2%. Avec l’activité de transport, qui constitue l’une des deux branches dans lesquelles Indra divise ses activités, le chiffre d’affaires s’est élevé à 1.576 millions, soit 10% de plus et 36% du total. C’est en outre la division qui a le plus contribué à l’EBITDA du groupe, avec 236 millions (18,3% de plus) sur les 446 avec lesquels il a clôturé l’année (+11,4%).

Minsait, la filiale qui regroupe les activités de services financiers, technologie, énergie, santé et administration publique, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,767 millions, soit 10% de plus, 64% du chiffre d’affaires total, avec un EBITDA de 210 millions, soit 4,6% de plus. Comme le publie ce journal, Indra analyse la vente d’une participation minoritaire dans cette entreprise, ainsi que d’autres désinvestissements dans des actifs non stratégiques.

La participation des sociétés acquises au cours de l’année dernière joue également un rôle important dans la croissance de la facturation, avec une contribution de 124 millions au chiffre d’affaires. Parmi les opérations de l’année, se distingue l’acquisition de 9,5% du capital d’ITP Aero, outre les acquisitions de l’entreprise technologique cordouane Deuser, de la société de cybersécurité ICASys ou de la société de services de paiement Pecunpay, toutes destinées à renforcer la présence de Minsait. entreprise. Du côté des transports et de la défense, les acquisitions de la branche aérienne de Selex aux États-Unis et de la société britannique Park Air se démarquent.

À la fin de l’année, Indra disposait d’un carnet de commandes de 6,776 millions, en hausse de 7,8%, et également d’un nouveau record, avec des prises de commandes nettes de 4,583 millions, en baisse de 3%.

« Au cours de l’année 2023, les domaines de la défense et de la technologie ont continué de croître et nous avons déployé des efforts importants pour améliorer continuellement le travail que nous effectuons pour nos clients. Nous pensons que nous disposons d’un excellent point de départ pour notre nouveau plan stratégique », explique le président d’Indra, Marc Murtra, dans un communiqué. L’entreprise présentera ce plan le 6 mars. Ceci, selon le PDG José Vicente de los Mozos, « sera le début d’un avenir de croissance constante pour Indra ».

En 2023, l’entreprise déclare une dette nette (dette financière brute actualisée des liquidités et équivalents) de 106,8 millions, soit plus du double de celle de 2022, ce que l’entreprise explique par les 284 millions alloués aux acquisitions, les 44 millions versés en guise de dividendes. et l’acquisition de 33 millions d’actions propres. Dans ce sens, la société a décidé de verser un dividende de 0,25 euro par action, conforme à celui distribué l’année dernière et qui sera mis en paiement le 11 juillet.

D’ici 2024, Indra prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de plus de 4.650 millions, ce qui impliquerait une croissance d’au moins 7%, et un EBIT supérieur à 400 millions, par rapport aux 347 avec lesquels elle a terminé 2023. Ce sont des estimations supérieures à celles du prévu par le marché, ce qui explique également la hausse du prix de l’entreprise. “Les résultats ont dépassé les prévisions du consensus dans les principales ampleurs et ont dépassé les nôtres dans une plus large mesure”, affirment les analystes de Renta 4, qui recommandent de surpondérer l’objectif de cours de l’action.

Bankinter réitère sa recommandation d’acheter le titre. “Les orientations pour 2024 confirment la solidité des fondamentaux de l’entreprise, qui sont également soutenus par l’augmentation des dépenses de défense dans les pays de l’UE pour les années à venir”, affirment-ils dans leur rapport.

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