Inflation française étonnamment basse – « très conciliante »

Inflation française étonnamment basse – « très conciliante »

Le taux d’inflation a été annoncé par l’autorité française des statistiques le Vendredi Saint. Les prix à la consommation ont augmenté de 2,3% par an, contre 3,2% en février et bien en dessous des 2,8% attendus dans une enquête Reuters auprès des économistes. Ce sont surtout les prix des denrées alimentaires qui sont responsables du ralentissement.

Sur une base mensuelle, le taux d’augmentation des prix est passé de 0,9 pour cent de plus entre janvier et février à une augmentation de 0,3 pour cent en mars par rapport à février.

La France est la zone euro est deuxième derrière l’Allemagne la plus grande économie, et plus tard le Vendredi Saint matin – à 11 heures – des statistiques d’inflation ont été publiées en provenance du troisième, l’Italie. Ici aussi, le résultat a été un peu meilleur que prévu : plus 1,3 pour cent en mars, mesuré en augmentation des prix à la consommation harmonisée au sein de l’UE, contre 1,5 pour cent attendu selon Bloomberg.

Les chiffres français semblent renforcer la conviction du marché selon laquelle la BCE commencera à abaisser son taux d’intérêt directeur en juin par rapport au niveau actuel de 4 pour cent. a écrit Financial Times entre les publications françaises et italiennes.

Il est également envisageable que cela se produise dès la prochaine réunion, le 11 avril, selon ce qu’a expliqué le gouverneur de la Banque centrale de France dans un discours de jeudi reproduit par le journal. Dans ce cas, cela est à condition que l’inflation continue de diminuer plus rapidement que prévu, ce qui semble donc s’être produit. En Espagne également, les statistiques d’inflation ont été légèrement inférieures aux attentes mercredi.

Toutefois, selon le FT, ce qui inquiète les décideurs de la BCE, c’est le taux de croissance des salaires dans le secteur des services à forte intensité de main-d’œuvre, qui était de 3,9 pour cent en février. L’inflation globale dans la zone euro en février était de 2,6 %, soit huit points de pourcentage de moins que le pic de 10,6 % d’octobre 2022, mais toujours supérieure au niveau cible de 2,0 %.

Le macroéconomiste Andreas Steno Larsen rejoint le gouverneur de la Banque centrale française commentaires sur X (anciennement Twitter) le Vendredi Saint matin, notant que l’inflation désaisonnalisée de mars en France était la plus basse depuis avant la pandémie.

“Une réduction de la BCE est-elle envisageable en avril ?”, écrit-il, qualifiant les statistiques de “très conciliantes”.

Analyste d’Oxford Economics en revanche, il estime peu probable une baisse en avril, malgré les données publiées aujourd’hui en France et en Italie qui suggèrent que l’inflation continue de ralentir, avec surtout un ralentissement de l’inflation des prix alimentaires.

“Les statistiques d’inflation de la zone euro seront publiées la semaine prochaine et offriront une image plus claire, mais nous pensons toujours qu’il est peu probable qu’une baisse des taux soit sur la table lors de la prochaine réunion de la BCE en avril”, écrit Paolo, économiste principal du groupe de réflexion basé à Milan. Grignani dans un commentaire publié juste avant l’heure du déjeuner du Vendredi Saint, sans plus de précisions sur le sujet.

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