Un influenceur de Montréal, qui affirme avoir construit une fortune en vendant notamment des thermopompes avec le porte-à-porte au Québec et en Floride, verra sa licence en construction se faire suspendre durant près d’un mois.
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«Julien Bournival-Vaugeois a faussement déclaré des faits ou les a dénaturés», peut-on lire dans une décision rendue récemment à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
M. Bournival-Vaugeois, 35 ans, est à la tête de Global Services Résidentiels inc. Son entreprise forme des colporteurs vendant des thermopompes ou encore des systèmes de chauffage. L’entrepreneur prétend, entre autres, pouvoir améliorer l’efficacité énergétique des résidences avec ses produits.
L’influenceur, qui mousse sa popularité en exposant ses voitures luxueuses et sa vie en Floride sur les réseaux sociaux, s’est toutefois fait rappeler à l’ordre par la RBQ.
«La Régie reproche à Global qu’à la suite de l’annulation de sa licence [le 18 décembre 2023]elle a continué à laisser croire sur Internet et dans les médias sociaux qu’elle est titulaire d’une licence d’entrepreneur de construction», révèle le document.
Dans la vidéo ci-dessous, le Québécois explique à ses abonnés sur Instagram «pourquoi les gens n’aiment […] pas ceux qui font de l’argent»:
Il ment à l’enquêteur?
La Régie du bâtiment du Québec a donc décidé de suspendre la licence en construction de Global Services Résidentiels inc. durant trois semaines, soit du 1est au 21 avril 2024.
Les autorités ont d’ailleurs blâmé le trentenaire pour avoir agi comme prête-nom au sein de sa compagnie, dont le siège social est au Québec. Or, «il n’y participe pas activement et de manière continue puisqu’il réside à temps plein en Floride».
Finalement, Julien Bournival-Vaugeois aurait faussement déclaré des faits à l’enquêteur dans ce dossier. Le Québécois lui a certifié être seulement à la tête des entreprises Global Services Résidentiels inc. et Global HS Holding, «alors qu’il était aussi dirigeant de la société Groupe Néo Habitation inc.»
Jet, luxe et pauvre
Julien Bournival-Vaugeois n’en est pas à ses premières frasques. En 2018, la Cour du Québec a forcé, entre autres, l’entrepreneur à annuler un contrat de 12 000$ avec une Québécoise de Trois-Rivières.
Cette dernière lui avait acheté un «récupérateur aérothermique mural», similaire à une thermopompe. Elle a dû se rendre devant un juge pour annuler ledit contrat avec le vendeur itinérant.
L’influenceur a désormais plusieurs colporteurs qui travaillent pour lui. Le recrutement de ses vendeurs se fait principalement par le biais de réseaux sociaux, où il s’affiche assis dans les marches d’un jet privé, cigare aux lèvres ou encore avec de puissantes armes dans les mains.