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Injustice dans l’atténuation de la crise climatique

Injustice dans l’atténuation de la crise climatique

TEMPO.CO, Djakarta – La crise climatique a créé des disparités. Les pays industrialisés produisent les gaz à effet de serre qui sont à l’origine du réchauffement climatique depuis les années 1800. Aujourd’hui, l’impact de cette situation est ressenti par tout le monde, où qu’il se trouve, sous la forme d’un désastre climatique. Les pays pauvres et en développement souffrent le plus parce qu’ils ne disposent pas de ressources humaines adéquates pour résister aux conditions météorologiques extrêmes ou aux infestations de ravageurs.

Aujourd’hui, avec des températures mondiales 1,2 degrés Celsius plus élevées qu’à l’ère préindustrielle, les pays développés ont demandé à tous les pays de réduire leurs émissions pour éviter que la crise climatique ne s’aggrave. Cette demande a été réitérée lors de la Conférence des Parties à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue cette année à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Selon les experts de l’ONU, la planète connaîtrait une catastrophe si la hausse des températures dépassait 1,5 degré Celsius. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est donc le seul moyen d’éviter ces ravages. Pour ralentir la hausse des températures mondiales, les émissions doivent être réduites d’au moins la moitié du total annuel mondial de 53 milliards de tonnes d’équivalents dioxyde de carbone.

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Les pays développés demandent allègrement aux autres pays de ralentir leur activité industrielle pour réduire leurs émissions. Mais ils sont déjà très en avance en termes de développement. Pour les nations pauvres, cette demande équivaut à leur demander de ne pas s’enrichir ni se développer. Les pays pauvres et en développement auront du mal à développer leur économie sans extraire de ressources naturelles. Or, l’exploitation des ressources naturelles dégage des gaz à effet de serre.

Pour briser ce cycle, les experts proposent une nouvelle façon de développer les économies, à savoir le développement durable : stimuler la croissance économique tout en réduisant les émissions. Cela signifie que les équipements de transport et électriques doivent être alimentés par des sources d’énergie renouvelables. Les forêts ne peuvent plus être abattues. Les personnes qui gèrent les forêts reçoivent des incitations sous la forme d’échanges de carbone.

Le problème est que ce nouveau type de développement est très coûteux. Par exemple, pour remplacer une centrale électrique au charbon par une centrale utilisant de l’énergie propre, le gouvernement indonésien doit fournir 18 000 milliards de roupies (environ 1,2 milliard de dollars). Et pour remplacer toutes les centrales électriques au charbon, l’Indonésie aurait besoin de trouver 1 500 000 milliards de roupies (65 000 milliards de dollars américains).

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Ainsi, lors de la conférence sur le climat COP28 à Dubaï, deux points de l’ordre du jour devront être discutés par les 197 délégués nationaux et dirigeants industriels. Premièrement, ils doivent réexaminer les progrès réalisés par chaque pays en matière de réduction des émissions. Deuxièmement, ils doivent parvenir à un accord sur un fonds annuel pour les pertes et dommages de 100 milliards de dollars.

Des contributions financières de l’industrie et des pays développés seront nécessaires pour aider les pays pauvres et en développement à prendre des mesures d’atténuation du changement climatique telles que la transition énergétique. Même s’il ne s’agit pas d’un montant énorme, ces fonds constitueront une voie médiane pour éviter les disparités dans la collaboration visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le problème est que les pays développés et l’industrie n’ont jamais réussi à honorer cet accord. Proposé il y a cinq ans, le fonds pour pertes et dommages est toujours discuté lors des conférences annuelles de la COP, mais les pays développés ne s’accordent jamais sur un mécanisme pour le verser. Cependant, plus le temps passe sans que ces fonds ne soient versés, plus le coût de la gestion des conséquences des catastrophes climatiques augmente.

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En conséquence, le climat est désormais pris dans un cercle vicieux : les pays développés et les industries continuent de discuter de la crise climatique sans rien faire pour lutter contre les disparités et les injustices.

Lisez l’histoire complète dans Tempo anglais Revue

2023-12-09 05:00:00
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