Inquiétude sur les notes de l’Italie et de la France, les taux du BTP s’envolent pour atteindre un record depuis 2012

Inquiétude sur les notes de l’Italie et de la France, les taux du BTP s’envolent pour atteindre un record depuis 2012

2023-10-19 22:27:22

Les tensions qui ont frappé les bons du Trésor américain ont fini par infecter aujourd’hui les BTP et d’autres obligations d’État de la zone euro, qui souffrent également d’inquiétudes quant aux les prochaines annonces sur les notes de l’Italie, de la France et de la Grèce qui arrivera des agences Standard & Poor’s et Moody’s demain, vendredi 20 octobre.

Pour être précis, S&P commentera les notations de l’Italie et de la Grèce, tandis que Moody’s fera une grande annonce sur la dette française.

Outre l’Italie de Meloni, la France est également étroitement surveillée par les agences de notation et les marchés, après la gifle en avril de Fitch, avec la dégradation de la note de la dette à « AA- », contre des perspectives stables.

Ce refus, qui n’a pas eu d’impact majeur sur les marchés, a néanmoins été interprété comme un avertissement que l’agence a lancé au gouvernement Macron.

L’appréhension est donc grande, sachant que Paris aussi, et pas depuis hier, elle s’est retrouvée sur le radar de l’Union européenne, avec ses niveaux élevés de déficit et de dette.

Taux BTP records en 11 ans : demain la note S&P, qui avait vanté Meloni à la manière de Draghi

L’Italie reste observation particulière incontestée avec ses BTP :

aujourd’hui, grâce aux fortes ventes massives qui ont frappé i Trésors des États-Unis hier, les taux des obligations d’État italiennes à dix ans ils ont bondi jusqu’à 5,034%, tester le record en 11 ans, selon les conclusions de Reuters, c’est-à-dire depuis novembre 2012.

Lo Le spread BTP-Bund fluctue autour de 205 points de basenon loin du seuil des 209 points testé il y a quelques jours, record depuis janvier dernier.

Grande attente du verdict de demain de Standard & Poor’s (S&P) qui a confirmé fin avril la note BBB de la dette italienne, réitérant la perspective stable.

À cette occasion, l’agence de notation avait félicité le Premier ministre Giorgia Meloni « pour avoir adopté une approche modérée et pragmatique à l’égard de l’Europe et des finances publiques ».

S&P avait particulièrement salué la loi de finances 2023 qui, avait-elle souligné, avait maintenu une certaine prudence budgétaire, « dans la lignée de son prédécesseur Mario Draghi ».

Mais les choses ont changé aujourd’hui, comme il l’a démontré avant tout le Nadef (Note de mise à jour du Def) et puis la loi de finances 2024 ce qu’a illustré la Première ministre Giorgia Meloni le 16 octobre dernier.

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Focus également sur la Grèce avec une mise à jour de sa notation

Également disponible aujourd’hui Taux des obligations grecquesdont le recul par rapport à l’année dernière est pourtant évident.

Les taux des obligations d’État à 10 ans à Athènes ont augmenté ces dernières heures de 4 points de base pour atteindre 4,42%, restant à une valeur bien inférieure aux 5,124% d’octobre de l’année dernière, lorsqu’ils étaient passés à valeur la plus élevée depuis décembre 2017.

Du cas de discipline budgétaire de la Grèce, nous continuons à parler, compte tenu de cela promotion par S&P à la catégorie investissement, ce qui est désormais presque acquis, attendu pour demain.

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En réalité, Athènes a déjà quitté le groupe des « indésirables » cette année, du moins de celui de Évaluations de la portéequi a relevé la note de la dette souveraine de la Grèce à la catégorie investissement en août pour la première fois depuis plus de 13 ans.

Pour plusieurs analystes, entre autres, cette mise à niveau de Scope sera confirmée juste un parmi tant d’autres.

En particulier le Analystes de JPMorgan ils ont confiance dans les promotions de Standard&Poor’s, demain, et Fitch, le 1er décembre prochain.

La dernière fois que S&P a commenté la dette d’Athènes, c’était au printemps dernier. la note « BB+ » confirmée» (un cran en dessous de la notation Investment Grade), amélioration des perspectives à « Positive » : c’est précisément cette décision qui amène les investisseurs à parier sur la mise à niveau qui devrait arriver demain.

Les rendements ont également augmenté lors de la séance d’aujourd’hui obligations à dix ans de l’Espagne et du Portugal à des niveaux proches respectivement de le plus élevé depuis janvier 2014 et avril 2017.

Anxiété de la dette et du déficit également pour Paris. La France risque une procédure de déficit excessif

Passons à la France, pas de choc notamment pour les taux d’intérêt OAT – Obligations d’État françaises – les obligations à 10 ans, qui baissent aujourd’hui à 3,55%, la dette émise en France s’affirmant comme une exception positive aux obligations d’État de la zone euro, malgré les différents problèmes qui frappent Paris.

La dette publique française a désormais dépassé les 3 000 milliards d’euros e le ratio déficit/PIB est bien au-dessus du seuil de 3% qui sera très probablement annoncé à nouveau comme un diktat de l’UE lors de la présentation, d’ici fin 2023, du nouveau Pacte de stabilité et de croissance.

En élaborant la loi de finances pour 2024, Paris a en effet tenté de rappeler à Bruxelles son (ancien ?) caractère de pays vertueux.

La manœuvre de Macron prévoit en effet des économies d’au moins 16 milliards d’euros, dont l’essentiel serait assuré par la fin des mesures extraordinaires de relance budgétaire annoncées immédiatement après la guerre en Ukraine contre les prix élevés de l’énergie, pour ralentir la hausse des factures.

Il y a quelques jours, la France justifiait ainsi une stratégie qui selon elle était en partie axée sur la discipline budgétaire, comme le disait le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave : «Investir dans l’avenir, c’est garder les dépenses publiques sous contrôle. »

Et pourtant, Paris risque d’être puni par Bruxelles d’un procédure pour déficit excessif qui pourrait arriver au printemps prochain, dans une situation où le pays est aux prises avec de nouvelles tensions politiques, après le blitz d’hier, avec lequel le gouvernement a réussi à contourner le vote au Parlement du premier chapitre de la loi budgétaire.

Elisabeth Borne, Première ministre française en fait, il a fait appel à l’article 49.3 de la Constitution pour approuver la première partie de la manœuvre, contournant effectivement l’Assemblée nationale.

Le recours à l’article 49.3 de la Constitution s’est produit précisément dans le sillage de la crainte de la France être sanctionné par la Commission européenne.

« Approuver la manœuvre est une question de vie ou de mort politique pour le gouvernement », a commenté l’un d’entre eux. Article EURACTIVqui a rappelé que la dette publique de la France est parmi les plus élevées de l’Union européenne, prévu à 109,7% du PIB pour 2023 et 2024.

C’est aussi inquiétant le déficit du PIB, actuellement égal à 4,9%attendu en baisse depuis Paris à 4,4% en 2024 :

mieux que le déficit du PIB italien de 5,3% en 2023 et de 4,3% en 2024, selon les nouvelles projections économiques du gouvernement Meloni contenues dans le Nadef. Mais toujours bien au dessus du seuil des 3% ce qui deviendra presque certainement la nouvelle limite à ne pas franchir pour les gardiens des dettes à Bruxelles.

Demain, annonce de Moody’s sur la dette de la France il bénéficie d’une notation « Aa2 » avec une perspective stable.
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Citigroup craint plus les effets de notation des BTP que des obligations françaises

En bref, La France aussi fait peur aux marchés, mais pas comme l’Italie, au moins deuxième Les analystes de Citigroup, qui craignent plus les BTP que les OAT françaises.

« Notre scénario de base est qu’il n’y aura aucun changement dans les notes de l’Italie ou de la France – écrivent les analystes dans une note rapportée par Reuters – Cependant, un changement de perspective ne peut être exclu. »

Quoi qu’il en soit, écrit Citi : « Il est probable que les BTP soient plus réactifs à une éventuelle décision de notation négative. plus encore que les obligations d’État françaises, étant donné le risque que l’Italie perde sa notation Investment Grade (chez Moody’s) et, aussi, en raison de la sensibilité actuelle des investisseurs aux fondamentaux de l’économie”.

Concrètement, en cas de changement des perspectives sur la dette de la France et de l’Italie, demain, par Moody’s et S&P respectivement, Selon Citi, les BTP souffriraient davantage que les OAT.

D’un autre côté, il convient de rappeler que Paris s’attend à une croissance du PIB de 1% et 1,4% pour 2023 et 2024, et une dette stable à 109,7% du PIB en 2024.

Cependant, pour l’Italie, comme le rapporte le Nadef, le gouvernement Meloni a réduit les perspectives de croissance du PIB italien. à +0,8% pour cette année et à +1,2% pour 2024.

Cette année et l’année prochaine, en bref, selon les prévisions économiques respectives, L’Italie devrait connaître une croissance inférieure à celle de la France.

En ce qui concerne la Grèce, les analystes de Citi prédisent une hausse d’un cran de la note des obligations d’État grecquesce qui ramènerait les obligations souveraines grecques dans la catégorie des obligations d’État de qualité investissement de S&P pour la première fois depuis plus d’une décennie.

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Le véritable spectre est le déclassement de Moody’s au rang de « courrier indésirable »

Revenons aux BTP, le véritable spectre qui agite les marchés porte le nom de Moody’squi se prononcera sur la dette publique italienne le 17 novembre.

Le problème est que l’agence de notation attribue à l’Italie une note juste un cran au-dessus du niveau “junk”, avec en plus une perspective négative.

Au printemps dernier, les BTP ont réussi à esquiver la menace d’une dégradation, l’agence ayant décidé de ne pas actualiser sa note, permettant au gouvernement de Des melons pour esquiver leambiance indésirable« .

Mais les perspectives sont précisément négatives, dans un contexte où l’Italie semble avoir abandonné la bonne voie de réduction de la dette et du déficit indiquée par l’Union européenne et la BCE.



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