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Inquiétudes concernant l’utilisation croissante d’analgésiques lourds : « pas conscient des risques »

Inquiétudes concernant l’utilisation croissante d’analgésiques lourds : « pas conscient des risques »

Ces types d’analgésiques lourds ne sont disponibles que sur ordonnance aux Pays-Bas. Ces médicaments sont souvent prescrits après, par exemple, une opération du genou ou de la hanche, pour lutter contre les douleurs aiguës. Les pharmacies publiques ont fourni un opioïde puissant à plus de 1,12 million de patients en 2023.

Difficile d’arrêter

“Heureusement, beaucoup de gens se portent bien, explique Marcel Bouvy, professeur de soins pharmaceutiques aux patients à l’université d’Utrecht. Mais nous savons par la pratique que certains ont du mal à s’arrêter.”

Selon Bouvy, il existe environ deux groupes qui abusent de ces médicaments lourds. “D’un côté, il y a le groupe qui ne peut pas cesser de l’utiliser, mais qui ne l’utilisera pas de plus en plus”, dit-il. “Ils sont confrontés à des effets secondaires tels que la constipation, un risque accru de chute et un aplatissement émotionnel.”

Valérie est devenue accro à l’oxycodone et en parle à RTL News :

Il existe également un groupe de patients qui utilisent de plus en plus de médicaments, explique le professeur. “Ils essaient d’obtenir des opioïdes supplémentaires auprès des médecins et des pharmacies, parfois même en falsifiant des ordonnances ou en commandant des médicaments supplémentaires auprès de magasins en ligne illégaux et peu fiables. Ce groupe ne peut plus fonctionner normalement et est dépendant. Ils ont surtout besoin d’aide pour arrêter.”

De plus en plus nécessaire

Le fait que certaines personnes commencent à utiliser de plus en plus de médicaments est dû au fait que ceux-ci deviennent moins efficaces avec une utilisation à long terme. Ce médicament est également trop souvent prescrit aux personnes souffrant de douleurs chroniques”, explique Bouvy. “Dans une large mesure, les opioïdes n’aident pas ou plus à lutter contre la douleur, tandis que les patients en deviennent physiquement dépendants.”

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Les opioïdes fonctionnent au début, mais deviennent rapidement moins efficaces. De plus, on devient plus sensible à la douleur”, explique le professeur. “Donc si on s’arrête, on ressent encore plus de douleur et c’est difficile de s’arrêter. Parfois, les gens commencent à en prendre de plus en plus pour obtenir le même effet. »

Cela peut conduire à des situations mettant la vie en danger. “Le plus dangereux est la situation dans laquelle les gens prennent une dose trop élevée d’un coup, il y a alors un fort ralentissement de la respiration qui peut conduire à l’étouffement. On appelle alors cela une surdose.”

L’augmentation de la consommation d’opioïdes dure depuis un certain temps, mais malgré les avertissements antérieurs, de plus en plus de personnes continuent de consommer ces substances. L’oxycodone en particulier est souvent prescrite.

Augmentation du nombre d’utilisateurs

L’utilisation de ces substances a augmenté de 3 % au cours de l’année écoulée par rapport à 2022. Cela ressort clairement des chiffres demandés par RTL Nieuws à la Fondation pour les caractéristiques pharmaceutiques. C’est la troisième année consécutive que la consommation augmente. Le nombre de personnes consommant ces substances, outre l’oxycodone, principalement le fentanyl et la morphine, se situe désormais au niveau de 2018, l’année avec le plus grand nombre de consommateurs jusqu’à présent.

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“Une partie de cette augmentation est due à la croissance de la population et au vieillissement, mais il se passe probablement bien d’autres choses”, déclare Ruud Coolen van Brakel, de l’Institut pour une utilisation responsable des médicaments. “Nous y voyons un signal qui appelle à une vigilance continue de la part des médecins, des pharmaciens et des patients.”

Ce n’est pas la première fois que les experts tirent la sonnette d’alarme sur le nombre croissant de personnes consommant des opioïdes. “Avec le groupe de travail ‘Utilisation appropriée des opioïdes’, nous avons beaucoup attiré l’attention entre 2019 et 2022 sur l’importance d’une utilisation correcte : ni trop, ni trop peu et surtout pas plus longtemps que nécessaire”, explique Coolen van Brakel.

Plus de sensibilisation

Malgré les inquiétudes des experts, les opioïdes sont encore trop souvent prescrits pour une durée trop longue. Si un patient utilise le médicament pendant une période prolongée, plus longue que nécessaire, le risque de dépendance augmente considérablement.

Michel Terheggen, de l’Association des anesthésiologistes, le voit également. En tant que médecin, il se spécialise dans la gestion de la douleur. “Il faut que les prestataires de soins soient davantage sensibilisés, afin qu’ils administrent de très petites quantités pendant quelques jours, expliquent aux patients qu’une utilisation prolongée n’est pas utile et arrêtent le traitement à temps”, explique Terheggen. “La majorité des médecins et des pharmaciens sont déjà très critiques, mais certains ne suffisent toujours pas.”

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Selon Coolen van Brakel, cette nouvelle augmentation montre qu’il reste nécessaire de prêter attention à ce thème. Il souligne toutefois que des recherches supplémentaires sont nécessaires : « Il n’est pas possible d’indiquer, sur la base du nombre d’utilisateurs, dans quelle mesure il s’agit d’une surutilisation ou d’une utilisation pour une bonne raison. Il y a également un manque de données sur le degré d’utilisation à risque et la durée d’utilisation. Ajout Ces données nous aideront à mieux évaluer les risques liés au nombre croissant d’utilisateurs et à prendre les mesures appropriées.

Hésitant

Il est particulièrement important que les médecins et les patients soient conscients des risques et utilisent les opioïdes avec prudence. «Les médecins pensent encore souvent que les opioïdes sont les meilleurs analgésiques», explique Marcel Bouvy. “Mais le paracétamol fonctionne tout aussi bien, surtout lorsqu’un traitement plus long est nécessaire, selon les recherches.”

Il préconise encore plus d’information sur les risques : “Je constate encore que de nombreux patients ne sont pas conscients des risques. Il est important que les gens comprennent que ces médicaments sont destinés à un usage à court terme.”

2024-01-13 16:02:13
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