Il y a exactement trois ans, le 6 janvier 2021, le Capitole à Washington a été assailli par des milliers de partisans d’un président récemment battu aux élections, dans une attaque sans précédent dans l’histoire de la démocratie américaine.
Les partisans de Donald Trump ont toujours prétendu, sans jamais fournir de preuves concrètes, que cette insurrection était orchestrée par des éléments extérieurs visant à discréditer les partisans de Trump.
Cependant, les faits sont clairs. Le 6 janvier 2021, une foule de partisans de Donald Trump a envahi le Capitole, dans le but d’empêcher la certification des votes du Collège électoral pour officialiser la victoire de Joe Biden.
Donald Trump est au centre d’un procès cette année en tant qu’instigateur de cette attaque visant à contester les résultats officiels des élections.
Les images de cette attaque ont choqué non seulement les Américains, mais aussi le reste du monde, révélant la vulnérabilité de la démocratie américaine.
La théorie de l’élection volée défendue par Donald Trump, malgré son échec devant les tribunaux à plus de soixante reprises, reste un pilier de sa campagne pour 2024.
Plus de 1200 personnes ont été accusées de crimes fédéraux liés aux émeutes du Capitole, et plus de 900 d’entre elles ont plaidé coupables ou ont été condamnées.
Trois ans après ces événements, un récent sondage montre que les électeurs républicains sont moins enclins à attribuer la responsabilité de l’attaque à Trump, et certains avancent même la théorie du complot selon laquelle l’attaque aurait été orchestrée par les forces de l’ordre.
De plus, le pourcentage d’Américains remettant en question la légitimité de la victoire de Joe Biden a augmenté, montrant une tendance inquiétante vers la normalisation de la désinformation et des théories du complot.
Face à cette radicalisation, Joe Biden estime que la défense de la démocratie sera un enjeu majeur pour sa campagne. Mais les intentions de vote actuelles ne donnent pas une lecture claire de la situation, surtout dans un contexte de match revanche entre Biden et Trump, qui semble inéluctable pour l’instant.
Il est donc difficile de prédire ce qui se passera le 6 janvier 2025, lors de la certification des résultats électoraux. Que ce soit une victoire de Biden ou de Trump, les risques de nouvelles tensions et violence demeurent bien présents.