Intensification de l’opération contre le Hamas dans la bande de Gaza : dernière actualité et analyses

• Les forces de défense d’Israël (FDI) ont annoncé, tout au long de la journée de samedi, intensifier leur opération contre le Hamas dans la bande de Gaza après une nuit de bombardements sans précédent. L’armée israélienne a déclaré que les nombreuses frappes étaient accompagnées d’incursions terrestres samedi soir. “Une force combinée de chars, de soldats du génie et d’infanterie opère au sol” dans l’enclave palestinienne, ont annoncé les FDI. La ville de Gaza et ses environs sont maintenant considérés comme “un champ de bataille” par l’armée israélienne.
• La situation sur le terrain reste difficile à suivre en raison de la rupture de nombreuses communications due aux bombardements menés par Israël. Samedi, la Défense civile palestinienne à Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a déclaré que “des centaines d’immeubles et de maisons ont été entièrement détruits”. Le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, également géré par le mouvement islamiste, fait état de plus de 8 000 Palestiniens tués depuis le début du conflit le 7 octobre.
• Benyamin Nétanyahou a déclaré samedi soir que la guerre serait “longue et difficile” et que son objectif était de “détruire” le Hamas. “Nous nous battrons et nous vaincrons” a déclaré le Premier ministre israélien. “Je crois que 90 % du budget militaire du Hamas provient d’Iran. Ce pays le finance, l’organise, le guide” a également déclaré M. Nétanyahou, qui a toutefois reconnu “ne pas pouvoir dire” que l’Iran “avait participé à cette action spécifique” le 7 octobre.
• M. Nétanyahou a également promis qu’Israël “explorerait toutes les options” pour obtenir la libération des quelque 230 otages détenus par le mouvement islamiste palestinien. De son côté, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a déclaré être prêt à conclure “immédiatement” un échange de “tous les prisonniers” palestiniens emprisonnés par Israël “contre tous les otages” retenus dans la bande de Gaza.
• Israël a rappelé ses diplomates de Turquie après les critiques du président turc, Recep Tayyip Erdogan, envers l’État hébreu a annoncé samedi le ministre des affaires étrangères Eli Cohen. Plus tôt, le chef de l’État turc avait déclaré lors d’un “rassemblement de soutien à la Palestine” à Istanbul : “Israël, nous déclarons devant le monde entier que vous êtes des criminels de guerre” et “Israël, vous êtes les occupants, les envahisseurs”. “Ce qui se passe à Gaza n’est pas de l’autodéfense mais un massacre” a-t-il ajouté.
• Lors de ce même discours, M. Erdogan a accusé les pays occidentaux d’être “les principaux coupables des massacres à Gaza”. “Je demande à l’Occident : allez-vous créer une nouvelle atmosphère de croisade contre le Croissant” a-t-il déclaré, ajoutant : “Vous avez pleuré les enfants tués en Ukraine, pourquoi ce silence face aux enfants tués à Gaza ?”
• Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a renouvelé son appel samedi à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” et à “la libération inconditionnelle des otages” détenus par le Hamas. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a également appelé à “une pause dans les hostilités” pour permettre un accès humanitaire.
• À Londres, des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à une manifestation de soutien aux Palestiniens organisée pour le troisième week-end consécutif, appelant à un cessez-le-feu. À Paris, entre 3 000 et 4 000 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées place du Châtelet, malgré l’interdiction de manifester en soutien à la Palestine.

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