2024-04-26 10:00:30
Au cours des cinq années écoulées depuis leur dernier album studio – à l’exclusion de la pochette – le sort a encore une fois été méchant. Inter Arma. Si l’on ignore les limites de la pandémie et les tournées annulées, il restait encore quatre bassistes épuisés jusqu’à ce qu’ils trouvent un nouveau venu de grande classe en la personne de Joel Moore, le grave accident de voiture de TJ Childers, qui a récupéré un corps dans les décombres d’une salle frappée par un tornade quelques jours plus tard, dans laquelle il devait jouer avec Revocation, ainsi qu’une salle de répétition complètement saccagée qui a dû être vidée en neuf heures de travail éreintant – quelques points faibles sélectionnés des dernières années. Et pourtant montre « Nouveau paradis » un groupe visant les plus hauts sommets.
Le disque pourrait difficilement commencer de manière plus brute et indisciplinée. La chanson titre est basée sur un riff qui était censé paraître aussi exagérément dissonant que possible – conçu comme une blague, finalement le point d’appui d’un hussard de la mort noirci qui mélange de profondes synergies noires avec de la boue et du malheur, alors que tout autour semble sur le point de s’effondrer. . Le non moins fou solo de guitare en climax fait parfaitement l’affaire. En comparaison, « Violet Seizures » semble presque ordonné et simple, bien qu’avec une méchanceté baveuse. Un tempo élevé, des cris infernaux et un chaos implacable s’accordent en fait.
Mais cela fonctionne aussi d’une manière complètement différente, par exemple dans le sinistre « Les enfants que les bombes ont négligés ». Une voix grave, une batterie tonitruante et des effets de réverbération expansifs placent la colère d’Inter Arma dans une sorte de chambre d’écho et laissent place à une atmosphère que le “Concrete Cliffs” suivant pousse à l’extrême proggy – presque anthémique, mais jamais paradisiaque. Il y a aussi une touche accrocheuse dans « Desolation’s Harp », qui s’éloigne peu à peu de la folie initiale et souligne habilement la seconde moitié encore mordante. Avec « Forest Service Road Blues », il y a bien sûr l’incontournable chant acoustique de la fin, folk et extrêmement émouvant.
Inter Arma présente son meilleur album, et pour plusieurs raisons. La durée de lecture nettement plus courte de 42 minutes dans la durée idéale du vinyle leur convient étonnamment bien et, malgré toutes les idées expansives, garantit une œuvre compacte et entraînante qui ne pourrait guère être plus variée. « New Heaven » élargit également leur propre son, ce qui, selon le groupe, est dû, entre autres, à la musicalité de Moore. Et puis il y a l’évidente envie de musique après une longue pause d’un groupe qui avait envie et besoin de se libérer. Le résultat est un disque multicouche, brisé et pourtant presque accessible, qui vous époustoufle vraiment par son émotivité brute et sa créativité. L’Inter Arma décroche le coup direct tant attendu dans tous les domaines.
Note : 9/10
Disponible à partir du : 26 avril 2024
Disponible via : Dossiers de rechute (membrane)
Facebook: www.facebook.com/INTERARMA
Catégorie: Magazine, Critiques
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