Interpellation à Bruxelles : Un baron de la drogue marseillais arrêté dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants et de règlement de comptes

Interpellation à Bruxelles : Un baron de la drogue marseillais arrêté dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants et de règlement de comptes

Kamel N., un baron de la drogue marseillais, a été arrêté à Bruxelles mardi. Il était membre du réseau de la cité Bassens à Marseille. En France, il a été condamné à 12 ans de prison pour trafic de stupéfiants et est également accusé d’être impliqué dans un (assassinat) règlement de comptes en 2016.

Kamel N. a été à la tête du cartel de “La Maurelette”, un autre quartier de Marseille. Entre 2015 et 2018, il aurait mené une guerre sanglante contre les “Gitans”, un autre gang actif dans le trafic de drogue, en s’associant aux “Blacks”. Pendant cette période, Kamel N. aurait eu un quasi-monopole sur le trafic de drogue et de cocaïne à Marseille. Malgré sa cavale, il aurait continué à diriger son réseau de trafic de drogue à distance, rendant difficile son identification en raison de l’utilisation de faux documents d’identité et de la chirurgie esthétique.

La cité Bassens, avec celle de Castellane, est considérée comme l’un des principaux supermarchés locaux de drogue à Marseille.

Le gang des “Gitans” et celui des “Blacks” se sont affrontés dans une guerre qui a entraîné la mort de plus de vingt personnes et blessé autant d’autres. Bien qu’ayant grandi ensemble et partagé les mêmes écoles et activités sportives, ils ont fini par devenir ennemis en raison d’un conflit entre les frères François et Nicolas Bengler et des membres de la famille Ahamada d’origine comorienne, ce qui a déclenché une série interminable de règlements de comptes.

La fuite de Kamel N. à Bruxelles n’est probablement pas un hasard, car les gangs criminels marseillais ont pris le contrôle de la Belgique. Les flux de drogue sont de plus en plus dirigés depuis Marseille et les méthodes barbares sont utilisées dans notre pays.

En juin, un Algérien de 33 ans qui vendait de la drogue dans la cité du Peterbos a été torturé et battu à mort par une bande rivale. Son corps a été retrouvé derrière le bloc 1 par un joggeur et un suspect s’est rendu à la police. Cette exécution est liée au milieu marseillais.

“Nous ne sommes plus confrontés à des trafiquants artisanaux mais à des réseaux organisés dont les ficelles sont tirées depuis Marseille”, explique une source bien informée à la DH. “La mafia marseillaise contrôle le flux de drogue en Belgique et organise le trafic avec une utilisation beaucoup plus radicale de la violence.”

Aujourd’hui, personne au sein de la police ne conteste que le milieu marseillais a pris le contrôle des cités et des quartiers populaires comme Peterbos ou Clemenceau, ce qui entraîne des règlements de comptes de plus en plus violents. “Cela entraîne des guerres de territoires acharnées. Les luttes pour les parts de marché seront de plus en plus larges”, ajoute notre interlocuteur.

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