Interview avec Cardiocéan : Un établissement de soins spécialisé dans la réadaptation cardiaque

Notre établissement a été créé en 1991 par Jean-Pierre Marty et Jean-Pierre Perrot, deux cardiologues. Nous comptions au départ 60 lits d’hospitalisation complète. Nous en sommes aujourd’hui à une capacité d’accueil de 80 lits pour l’hospitalisation complète. Notre hôpital de jour dispose quant à lui de 20 places.

Quel est le nombre de salariés ? De patients accueillis en 2022 ?

Nous sommes environ 80 salariés. Nous avons actuellement cinq cardiologues (dont deux à mi-temps) entre l’hospitalisation complète et l’hôpital de jour, deux médecins généralistes avec un nouveau médecin qui arrive en renfort prochainement, et un médecin diabétologue présent sur place un jour par semaine. Nous sommes en phase de recrutement d’un nouveau cardiologue pour étoffer l’équipe et nous permettre de développer tous les projets qui nous tiennent à cœur. Nous avons accueilli 1 990 patients en 2022. La clinique est conventionnée par la Sécurité sociale et agréée par les mutuelles.

Quelle est la nature des soins que vous proposez ?

Cardiocéan est un établissement de soins médicaux et de réadaptation spécialisé dans les pathologies cardio-vasculaires. Notre clinique prend essentiellement en charge des patients souffrant d’affections cardio-vasculaires et nécessitant une réadaptation. Nous avons également une spécialité de cardio-onco-réhabilitation en hôpital de jour.

Vous êtes l’une des seules entités du département à effectuer des soins de réadaptation cardiaque, d’où viennent vos patients ?

Ils viennent principalement de la région Nouvelle Aquitaine et plus particulièrement de l’ancienne région Poitou-Charentes. Un peu plus de la moitié de nos patients, 54 % précisément, arrivent de leur domicile. Ils nous sont adressés principalement par le centre hospitalier de La Rochelle, mais aussi des centres hospitaliers universitaires de Bordeaux, de Poitiers et de Nantes. Ils viennent aussi, à la marge, d’autres établissements de santé dans la région.

Vous faites partie d’un grand groupe, Clinea-Orpea, est-ce un avantage ?

Oui, complètement. Avoir l’appui d’un grand groupe, cela nous permet de créer plus facilement des liens entre les établissements de santé. Nous bénéficions également de fonctions de support qui nous aident au quotidien, que ce soit pour les ressources humaines, la paie, la gestion des factures fournisseurs, l’aspect juridique… De plus, lors de la crise sanitaire, le groupe nous a rapidement fourni des procédures afin de surmonter cette période sans problèmes majeurs. C’est très rassurant de pouvoir s’appuyer sur des professionnels aguerris.

Peu d’opérés du cœur suivent un parcours de réadaptation, est-ce un frein à votre développement ?

Pas du tout car la réadaptation cardiaque est proposée à de plus en plus de patients. Nous avons aussi un volet important de prévention lors des séjours. De plus, étant l’un des seuls centres sur le territoire, nous ne sommes absolument pas confrontés à un manque de demandes.

Quels sont vos projets ?

Pour le secteur de l’hospitalisation complète, nous souhaitons maintenir en priorité nos filières établies depuis plusieurs décennies avec les centres hospitaliers universitaires de Bordeaux, Nantes, Poitiers et l’hôpital de La Rochelle autour de la réadaptation cardio-vasculaire. Dans l’optique de répondre aux besoins croissants du territoire, nous travaillons sur plusieurs autres propositions, comme le développement des passerelles avec le service diabétologie du centre hospitalier de La Rochelle dans le cadre d’un projet de prévention primaire pour les patients avec un très haut risque vasculaire.