Nouvelles Du Monde

Interview du Député MoDem Jean-Louis Bourlanges sur la loi sur l’immigration

Interview du Député MoDem Jean-Louis Bourlanges sur la loi sur l’immigration
Le député Jean-Louis Bourlanges. JULIEN DE ROSE / AFP

Le député MoDem, qui s’est abstenu lors du vote de la loi sur l’immigration, estime que le sujet «ne se traite pas à la petite semaine par des moyens administratifs».

Le député MoDem Jean-Louis Bourlanges estime «que personne ne pose les bonnes questions» sur l’immigration et juge plus largement que le pouvoir macroniste «navigue selon les attentes de l’opinion» depuis le début du second quinquennat, dans une interview publiée par la Tribune Dimanche. Le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale s’est abstenu mardi lors du vote de la loi sur l’immigration.

«Personne ne pose les bonnes questions, la faute politique est là. D’abord, comment résolvons-nous l’enjeu démographique dans une Europe qui fait moins d’enfants? Ensuite, comment nous situons-nous par rapport au tiers-monde? Devons-nous le priver de ses forces ou l’aider à se développer? Enfin, comment contrôler vraiment les flux migratoires, avec quels moyens et quelles conséquences humaines?», s’interroge-t-il.

Lire aussi  Des crêpes de magnétisme liquide empilées découvertes par des physiciens

«L’immigration ne se traite pas à la petite semaine»

Le député explique s’être abstenu parce que plusieurs dispositions du projet de loi seraient inconstitutionnelles. «En outre, plusieurs articles de cette loi envoient à l’égard des immigrés des signaux malveillants qui ne sont pas bienvenus en ces temps de tensions», dit Jean-Louis Bourlanges. «Enfin, l’intégration des travailleurs en situation irrégulière est ignorée au regard des enjeux de régulation des flux migratoires», ajoute-t-il. Saisi par le président Emmanuel Macron et par l’opposition de gauche, le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur la conformité de ce projet de loi.

«Si bienvenues qu’aient été certaines dispositions du projet Darmanin, l’immigration ne se traite pas à la petite semaine par des moyens administratifs. Le problème est toujours devant nous», assène-t-il.

Lire aussi  Heartwarming Reunions with Loved Ones and a Sweet Victory for Zala's Group

Plus largement, le député du parti de François Bayrou s’inquiète de l’absence de clarté du projet d’Emmanuel Macron depuis le début de son second quinquennat. «Son programme, comme celui des députés, répondait surtout aux urgences à trois mois. La vision pour l’avenir du pays n’a pas été perçue», affirme-t-il. «Faute d’avoir été clairs, nous naviguons selon les attentes de l’opinion. Parfois avec intelligence, mais sans perspective évidente», ajoute-t-il.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT