L’accident vasculaire cérébral (AVC), également appelé “attaque cérébrale”, est une maladie courante qui survient de manière très soudaine. Chaque année, plusieurs personnes atteintes d’AVC perdent la vie, tandis que d’autres restent avec des séquelles sévères, une invalidité permanente qui les rend dépendantes. Pour en savoir plus sur les causes, les conséquences et les moyens de prévention de cette maladie, nous avons interviewé le Dr Abdoulaye Diallo, gastro-entérologue et enseignant à la faculté de médecine de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, le jeudi 18 mai 2023.
Guinée360 : qu’est-ce que l’AVC ?
Dr Abdoulaye Diallo : L’AVC est une perturbation soudaine de la circulation sanguine dans le cerveau, c’est-à-dire de l’acheminement du sang qui apporte de l’oxygène au cerveau. Cela peut être causé soit par une obstruction qui entraîne une ischémie, soit par une rupture des vaisseaux sanguins.
Quels sont les symptômes qui indiquent la survenue d’un AVC ?
Les principaux signaux de l’AVC sont une faiblesse ou une paralysie brutale d’un seul côté du corps (bras, jambe, visage); un engourdissement ou un fourmillement dans les bras, les jambes ou le visage; une difficulté à s’exprimer ou à trouver des mots; des problèmes de vision, de la double vision ou une incapacité à voir avec un seul œil; des étourdissements tels que la perte d’équilibre, surtout en présence d’un ou plusieurs autres signes.
Quelles sont les causes de l’AVC ?
Les causes d’un AVC sont souvent liées à l’obstruction d’une artère par un caillot ou la rupture d’une artère qui entraîne un hématome.
Combien de types d’AVC existe-t-il ?
Il existe deux types : l’AVC ischémique, lorsque l’artère du cerveau est bloquée par un caillot, et l’AVC hémorragique, qui est causé par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, provoquant une hémorragie cérébrale.
Quels sont les facteurs de risque de l’AVC ?
Les facteurs de risque sont nombreux, certains étant inévitables, comme l’âge, le sexe (les hommes étant plus à risque), l’hérédité (plus de risques d’AVC si un membre de la famille a eu un AVC avant 65 ans) et les antécédents d’AVC, tandis que d’autres sont évitables, tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, la consommation de tabac et d’alcool, l’alimentation et la sédentarité, ainsi que le stress.
Quelles sont les conséquences de l’AVC ?
Un AVC peut entraîner des handicaps temporaires ou permanents. La durée et la sévérité des conséquences de l’AVC dépendront de la durée pendant laquelle le cerveau a été privé de circulation sanguine et de la partie affectée.
Comment prévenir l’AVC ?
La prévention primaire est basée sur une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’évitement du surpoids, l’absence de tabagisme ou de consommation de cannabis et d’alcool. Il est également important de mener une vie paisible, de faire du sport pour que les artères fonctionnent normalement, ainsi que de contrôler sa tension artérielle et son taux de cholestérol sanguin et de traiter l’hypertension artérielle si nécessaire.
Comment réagir en cas d’AVC ?
Il est très important que la population ait une formation en secourisme. Lorsque vous êtes confronté à une personne qui fait une crise d’AVC, il faut la mettre de côté, l’aider à respirer et l’emmener à l’hôpital.
En général, l’AVC affecte davantage les personnes âgées, mais actuellement, de nombreux jeunes en meurent. Comment cela s’explique-t-il ?
Quand il y avait moins de stress et moins d’excès, la vieillesse était le seul facteur favorable à l’apparition d’un AVC. Cependant, avec le stress, la consommation d’alcool, de boissons énergisantes, de cigarettes, et tout ce qui encourage l’organisme à être plus résistant et à fournir plus de force et de capacités que ce dont le cœur a besoin, les facteurs favorisant l’AVC se multiplient. De nombreux jeunes sont aujourd’hui victimes d’AVC pour toutes ces raisons.
Peut-on guérir de l’AVC ?
Il est possible de guérir complètement d’un AVC sans séquelles, mais il faut agir très rapidement. Plus la prise en charge est rapide, plus la personne souffrant d’AVC peut être sauvée. C’est une maladie qui répond mieux au traitement si elle est rapidement prise en charge. Il est donc essentiel de réagir dès les premiers signes.
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