Intimidation à l’école: Pourquoi l’inaction persiste-t-elle malgré les plans et les lois adoptées?

Intimidation à l’école: Pourquoi l’inaction persiste-t-elle malgré les plans et les lois adoptées?

Et le père qui a perdu son sang-froid a suscité le débat de la semaine. Que faire contre l’intimidation chez les jeunes, en particulier à l’école? La discussion est chargée d’émotion et de nombreux parents et jeunes ont une histoire à raconter. Les réactions massives démontrent que le problème de l’intimidation est toujours d’actualité.

Si l’intimidation a été le thème de la semaine, une phrase est ressortie: “L’école ne fait rien!” Lorsque nos collègues journalistes ont rencontré des élèves, beaucoup ont décrit des exemples d’intimidation. Presque tous ont interpellé les autorités en concluant: “L’école ne fait rien.”

C’est la même chose lorsque des parents ont choisi de partager l’expérience de leurs enfants. Des parents émus ont exprimé leur frustration, dégoûtés par des situations qui ont duré des mois, décourageant leur enfant d’aller à l’école. Presque tous ces témoignages se terminaient par un soupir de désespoir: “L’école ne fait rien.”

Il est fort probable que les autorités de cette école de Berthierville jugent ce constat très injuste. Ils doivent sans doute avoir le sentiment d’avoir agi. Néanmoins, c’est un échec majeur. Je suis surpris par le nombre de réactions similaires qui pointent du doigt leur inaction dramatique.

Des plans, des plans…

Pourtant, le sujet de l’intimidation et de la violence à l’école a été l’un des plus discutés au Québec au cours des vingt dernières années. Des plans, des plans d’action, des campagnes, des stratégies et des politiques ont été élaborés. Les écoles et les centres de services scolaires ont été tenus d’adopter des plans d’action à l’échelle locale.

Depuis 2012, le Québec a adopté la Loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école. Une loi adoptée à l’unanimité!!!

Conformément à la Loi, chaque conseil d’établissement doit adopter un plan de lutte contre l’intimidation et la violence.

Depuis 2021, le Québec dispose d’un Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation et la cyberintimidation.

Malgré les discussions et toute la paperasserie, comment expliquer qu’en 2024, avec autant de beaux plans dans les classeurs, nous soyons aussi peu actifs dans une école secondaire?

Du nerf!

Il est sans doute temps de sortir du jargon bureaucratique vide et aimable. Il faut agir, sanctionner, et au besoin impliquer la police. Il faut rétablir la notion d’autorité qui a été retirée dans la réforme idéologique des années 2000. Oui, il y a des personnes en autorité dans une école qui ont le droit et le devoir de faire respecter les règles.

Il faudra aussi prendre au sérieux la responsabilité des parents des intimidateurs. S’ils deviennent des alliés, cela aidera. Sinon, il faudra peut-être adopter une approche plus forte pour les responsabiliser. En France, la ministre de la Famille suggère même d’imposer des travaux communautaires aux parents défaillants…

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