Iran/Pakistan : le Pakistan contre-attaque

Dans les capitales Téhéran et Islamabad, les dirigeants politiques jouent avec le feu : après l’attaque meurtrière de missiles iraniens sur le Pakistan mardi, le gouvernement d’Islamabad a répondu par une contre-attaque. Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a parlé jeudi d'”attaques militaires de précision ciblées contre des repaires terroristes dans la province iranienne du Sistan-Balochestan”, dans le sud-est de l’Iran. Plusieurs « terroristes » ont été tués, apparemment dans la ville de Saravan, près de la frontière. Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, le chargé d’affaires de l’ambassade du Pakistan a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.

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Stéphanie Schœll

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Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré que les attaques avaient été décidées à la lumière d’« informations crédibles » sur l’imminence d’« activités terroristes à grande échelle ». “Le Pakistan respecte pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran”, a ajouté le ministère, faisant écho aux propos tenus mercredi par le ministre iranien des Affaires étrangères après les attaques contre le Pakistan.

Selon un communiqué de l’armée pakistanaise, « des drones tueurs, des missiles, des armes à sous-munitions et des armes à distance » ont été utilisés. En conséquence, les cibles étaient des bases du Front de libération baloutche (BLF) et de l’Armée de libération baloutche (BLA) associée. Il n’est pas possible de vérifier si des « terroristes » présumés étaient réellement la cible. Selon l’agence de presse iranienne Irna, dix personnes ont été tuées dans l’attaque, dont quatre enfants. Les victimes ne sont pas des citoyens iraniens, mais des Pakistanais.

Après les attaques de missiles mutuelles de l’Iran et du Pakistan, la Chine, la Russie et la Turquie ont appelé les deux parties à faire preuve de retenue. La Chine et la Turquie ont également proposé de jouer le rôle de médiateurs.Avec les agences

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