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Imaginez un capteur capable d’identifier l’état de délabrement d’un bâtiment en détectant les différents niveaux d’humidité des murs, de mesurer la fragilité des arbres à une distance de 300 mètres, pour prévenir les feux de forêt, ou encore, placé sur un tracteur d’agriculteur, de surveiller l’hydratation des plantes. Pour ne citer que quelques exemples. Et bien ce capteur unique en son genre, capable d’analyser des objets à distance, existe ! Une première mondiale même, que l’on doit à IRIDESENSE, société basée à Issy, place de la Manufacture.
Côté technique, ce capteur utilise la signature spectrale pour analyser la composition chimique des matériaux. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, il peut identifier et distinguer des matériaux qui paraissent similaires à l’œil nu, comme différents types de plastique, d’huile, ou même de roches. Il fournit également des données sur les niveaux d’hydratation et d’humidité. Le capteur Lidar 3D multispectral d’IRIDESENSE est une avancée technologique comparable au passage de la photographie en noir et blanc à la couleur. “Jusqu’ici, tous les Lidars du marché étaient en noir et blanc. Le nôtre est le premier en couleurs, ce qui lui donne des capacités de perception 3D inégalées” expliquent Nadine Buard et Elise Chevallard, cofondatrices d’IRIDESENSE, en mars 2023, et aujourd’hui à la tête d’une équipe de 12 personnes.
Enfin, ce capteur, comme son nom l’indique, utilise la technologie Lidar (Détection et télémétrie de la lumière) pour mesurer l’espace en trois dimensions et est capable de voir dans des couleurs infrarouges. Pour industrialiser sa technologie, l’entreprise cherche à lever 4 millions d’euros d’ici la fin de l’année 2023. Et vise à vendre cette technologie à des industriels pour leur permettre d’optimiser leurs opérations et leur consommation des ressources naturelles.
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