Des IRM ont identifié des parties du cerveau nécessaires pour se souvenir des mots, et comment ces parties peuvent être affectées par l’épilepsie.
Une équipe a découvert qu’une réduction de volume dans les cortex préfrontal, temporal et cingulaire, ainsi que dans les zones de l’hippocampe, était liée à des difficultés de mémorisation des mots. Ceci indique comment le réseau impliqué dans la création et le stockage des souvenirs de mots est dispersé,et offre un aperçu de la meilleure façon de planifier la chirurgie pour le traitement de l’épilepsie.
« Des IRM cérébrales détaillées sont utilisées pour découvrir les causes de l’épilepsie et peuvent montrer si certaines parties du cerveau sont rétrécies. En mesurant les parties du cerveau qui sont rétrécies et la capacité d’une personne à se souvenir des mots, nous pouvons déterminer quelles parties sont utilisées pour créer et stocker des souvenirs. De plus, si les médicaments n’ont pas empêché la survenue de crises, cela nous aide à orienter le traitement neurochirurgical de l’épilepsie d’une personne, afin d’éviter d’endommager les parties du cerveau nécessaires au bon fonctionnement de la mémoire. »
L’équipe a noté que « des études europhysiologiques et lésionnelles ont montré qu’une activité accrue des cortex préfrontaux est associée à un meilleur encodage de la mémoire verbale, et que les patients présentant des lésions dans ces régions ont une altération de l’apprentissage verbal. » Cependant, les régions corticales étudiées ont été limitées.
Pour combler le manque de connaissances, une étude a été menée auprès de 84 personnes atteintes d’épilepsie du lobe temporal et de sclérose hippocampique, et de 43 personnes ne présentant pas ces conditions. Les patients ont subi des IRM à haute résolution pour mesurer la taille et la forme de différentes parties du cerveau, notamment le cortex cérébral (responsable de la pensée, de la mémoire, de l’attention, de la perception, de la conscience et du langage) et des zones spécifiques de l’hippocampe (qui aide à l’apprentissage, à la mémoire et à la navigation spatiale). Les participants à l’étude ont ensuite subi des tests tirés de la batterie d’évaluation de la mémoire et du traitement de l’information de l’adulte afin d’évaluer leur mémoire verbale, et les chercheurs ont comparé les résultats des tests à la taille des différentes zones du cerveau visualisées sur l’IRM.dans l’ensemble, l’équipe a constaté que des tailles plus petites dans des zones du cerveau telles que les cortex préfrontal, temporal et cingulaire, ainsi que dans certaines parties de l’hippocampe, étaient liées à une moins bonne mémoire des mots chez les personnes atteintes d’épilepsie du lobe temporal.
Les résultats pourraient aider à mieux orienter la chirurgie de l’épilepsie.
« [Notre] recherche est importante car elle nous aide à comprendre comment la mémoire peut faire défaut et peut aider à guider la conception d’opérations neurochirurgicales pour l’épilepsie qui n’aggraveront pas la mémoire. »
L’IRM et l’épilepsie : impact sur la mémoire verbale
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L’épilepsie peut affecter la mémoire, notamment la mémoire verbale. Des études utilisant l’IRM ont permis d’identifier les zones cérébrales impliquées et leur lien avec les difficultés de mémorisation des mots chez les patients épileptiques.
Impact de l’épilepsie sur les zones cérébrales de la mémoire
Des recherches ont démontré une corrélation entre une réduction du volume de certaines régions cérébrales et des troubles de la mémoire verbale chez les personnes atteintes d’épilepsie du lobe temporal. Les zones affectées incluent principalement :
Le cortex préfrontal: impliqué dans les fonctions cognitives supérieures, dont la mémoire de travail.
Le cortex temporal: essentiel pour le traitement de l’information auditive et la mémoire à long terme.
le cortex cingulaire: joue un rôle dans l’attention, la mémoire et les émotions.
L’hippocampe: structure clé pour la consolidation de la mémoire.
Une diminution du volume de ces régions, mise en évidence par IRM, est associée à une moins bonne performance aux tests de mémoire verbale.
IRM : un outil crucial pour la planification chirurgicale
L’IRM à haute résolution permet de visualiser précisément ces zones cérébrales, permettant ainsi une meilleure planification des interventions neurochirurgicales pour l’épilepsie. En identifiant les régions cérébrales affectées et leur lien avec les capacités mnésiques, il est possible de minimiser les risques de dommages aux zones essentielles à la mémoire lors de la chirurgie.
| Région cérébrale | Fonction principale liée à la mémoire | Impact de l’épilepsie |
|—|—|—|
| Cortex préfrontal | Mémoire de travail, fonctions cognitives supérieures | Réduction de volume associée à des difficultés de mémorisation verbale |
| Cortex temporal | Mémoire à long terme, traitement auditif | Réduction de volume associée à des difficultés de mémorisation verbale |
| Cortex cingulaire | Attention, mémoire, émotions | Réduction de volume associée à des difficultés de mémorisation verbale |
| Hippocampe | Consolidation de la mémoire | Réduction de volume associée à des difficultés de mémorisation verbale |
FAQ
Q : L’IRM peut-elle détecter toutes les causes de l’épilepsie impactant la mémoire ?
R : L’IRM est un outil puissant, mais elle ne détecte pas toutes les causes possibles. D’autres examens peuvent être nécessaires.
Q : Comment l’IRM aide-t-elle à planifier la chirurgie de l’épilepsie ?
R : L’IRM permet de visualiser les zones cérébrales affectées et leur lien avec la mémoire,guidant ainsi le chirurgien pour préserver les fonctions cognitives.
Q : Toutes les personnes atteintes d’épilepsie ont-elles des problèmes de mémoire ?
R : Non, l’impact sur la mémoire varie selon les individus et la localisation de l’épilepsie.
Q : Existe-t-il d’autres traitements que la chirurgie pour l’épilepsie ?
R : Oui, les traitements médicamenteux sont souvent utilisés en première intention.