2024-01-13 22:39:36
C’est la Grèce antique, mais dans le cœur de son auteur, Colm Toibincela pourrait aussi être l’Irlande du Nord, unie par la description de « l’idée de la violence comme une spirale, comme quelque chose qui se trouve dans les profondeurs cachées de l’âme », comme l’explique l’auteur lui-même dans la note qui accompagne la mise en scène de ‘Clytemnestre’adapté et réalisé par Roberto Andò avec protagoniste Isabelle Ragonèsepour une production du théâtre Mercadante de Naples et du Campania Teatro Festival, désormais sur scène jusqu’au 21 janvier au Théâtre Argentine de Rome.
L’histoire du roi grec Agamemnon qui se prépare pour le Guerre de Troiede son épouse Clytemnestre et de leurs enfants Iphigénie, la fille aînée sacrifiée pour obtenir la bonne volonté des dieux, Electre et Oreste “nous persécutent, pour la manière dont elle démontre que la violence engendre davantage de violence”, souligne l’écrivain irlandais, en parlant de l’histoire entre épopée et mythologie racontée par Eschyle.
Le réalisateur Roberto Andò raconte l’histoire à son tour, reconstituant la genèse de son œuvre : « En lisant le roman de Toibín, « La maison des noms »j’ai ressenti une grande émotion et à la fin, presque sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à fantasmer sur la possibilité de mettre en scène le plus grand personnage qui y est raconté, Clytemnestre : un personnage qui, dans ‘Odyssée’ est présenté comme l’anti-Pénélope, le prototype de la femme infidèle et meurtrière. Mais ici, l’histoire tragique du ressentiment et de la solitude, du sang et de la vengeance, de la passion et de la douleur, est racontée sous différents points de vue. Soi Clytemnestre nous a été transmise comme un personnage essentiellement négatif, ici ses raisons humaines sont enfin révélées”.
(De Enzo Bonaiuto)
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