SINGAPOUR – Un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé se traduit par une moins bonne santé cérébrale sous la forme d’un vieillissement prématuré, selon une étude présentée le 7 mai lors de la réunion de la Société internationale de résonance magnétique en médecine (ISMRM).
Le présentateur Han Lv, PhD, de l’hôpital de l’amitié de Pékin en Chine, et ses collègues ont découvert qu’un IMC élevé était associé de manière causale à un volume cérébral plus petit et à une intégrité microstructurale anormale des fibres de projection, en particulier chez les adultes de moins de 45 ans.
La relation causale entre l’IMC – un facteur modifiable associé à une mauvaise santé cardiovasculaire – et la santé cérébrale n’est pas claire, a noté le groupe de Lv. L’équipe a réalisé une étude pour explorer l’effet de l’IMC sur les caractéristiques de neuroimagerie chez des adultes de différents âges et vérifier la relation causale. Il a basé la recherche sur les informations provenant du Étude KaiLuan, qui a débuté en 2006 et comprend les données de 681 275 personnes ; ce travail incluait des participants qui se sont rendus à l’hôpital au moins trois fois et ont subi un examen IRM cérébral, sans aucun signe de démence ou de troubles mentaux. À partir de 2020, les patients ont reçu une imagerie IRM de 3 tesla pour des mesures volumétriques de la structure cérébrale, de l’hyperintensité de la substance blanche et du tractus squeletté de la substance blanche au niveau du voxel.
L’étude de Lv et de ses collègues comprenait des données provenant de 1 074 adultes âgés de 25 à 83 ans. Dans l’ensemble, ils ont constaté qu’un IMC élevé était associé à un large éventail d’effets négatifs sur la santé cérébrale. Ils ont également rapporté ce qui suit :
- Les différences de volume du parenchyme cérébral entre les adultes de moins de 45 ans ayant un IMC > 26,2 kg/m2 correspondaient à 12 ans de vieillissement cérébral par rapport à ceux ayant un IMC normal.
- Les différences dans les hyperintensités de la substance blanche étaient statistiquement significatives pour les participants de plus de 60 ans ayant un IMC élevé, avec un volume supérieur de 6 ml.
- L’analyse génétique a montré des relations causales entre des valeurs élevées d’IMC, un plus petit volume de parenchyme cérébral et de matière grise et une anisotropie fractionnaire plus élevée dans les fibres de projection.
L’essentiel ? Les résultats de l’étude soulignent la nécessité de développer et d’encourager des interventions auprès des patients présentant un IMC élevé, selon les chercheurs.
“Ces résultats constituent une base pour les futures stratégies de promotion de la santé cérébrale et de prévention des maladies”, ont-ils conclu.
2024-05-06 01:54:59
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