Israël intensifie ses bombardements à Gaza en riposte à l’attaque du Hamas

Israël intensifie ses bombardements à Gaza en riposte à l’attaque du Hamas

Selon l’armée israélienne, les militants du Hamas et du Djihad islamique s’abritaient dans un souterrain de la mosquée Al-Ansar de Jénine en Cisjordanie occupée (archives).
KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH sda-ats

Ce contenu a été publié le 22 octobre 2023 – 16:47


(Keystone-ATS)

De nouveaux convois transportant de l’aide ou du carburant sont entrés dans la bande de Gaza, qui est assiégée et dans une situation humanitaire catastrophique. Israël a intensifié ses bombardements dans ce territoire en réponse à l’attaque du Hamas, un mouvement palestinien.

Le dimanche, 17 camions d’aide sont passés dans la bande de Gaza depuis l’Égypte par le terminal de Rafah, le seul point de passage du territoire qui n’est pas contrôlé par Israël. Un premier convoi de 20 véhicules y était arrivé la veille. Cependant, selon les Nations Unies, il faut au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins de la population.

Également dimanche après-midi, six camions-citernes ont acheminé du carburant, qui est considéré comme important pour le territoire. Près de 1,5 million de Palestiniens ont été déplacés depuis le début du conflit et la situation humanitaire dans le territoire est “catastrophique”. Les organisations humanitaires ont signalé des cas de varicelle, de gale et de diarrhée en raison du manque d’eau potable.

Depuis près de deux semaines, Israël a placé la bande de Gaza en état de “siège complet”, coupant l’eau, l’électricité et l’approvisionnement alimentaire. Depuis le 15 octobre, l’État hébreu appelle quotidiennement les civils du nord du territoire à fuir vers le sud pour se mettre en sécurité. Cependant, les frappes se poursuivent également dans le sud.

Dans la ville de Khan Younès, 13 personnes ont été tuées et 60 blessées dimanche dans un bombardement sur un immeuble abritant un café et des magasins, selon le Hamas. “Nous avons intensifié nos attaques” dans la bande de Gaza, avait déclaré auparavant le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. Il a affirmé que “des dizaines” de combattants du Hamas avaient été tués.

Plusieurs dizaines de tués

Des frappes ont notamment visé la ville de Rafah, dans le sud, près de la frontière avec l’Égypte, et la ville de Gaza, dans le nord, selon des journalistes de l’AFP. Selon le Hamas, qui est au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 80 personnes ont été tuées.

Un autre foyer de tension est le nord d’Israël, où les échanges de tirs se multiplient entre l’armée et le Hezbollah pro-iranien, allié du groupe radical palestinien dans le sud du Liban. Les habitants évacuent la zone frontalière des deux côtés.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti dimanche que le Hezbollah ferait “l’erreur de sa vie” s’il entrait en guerre contre Israël. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre sur son territoire, Israël s’est engagé à “anéantir” le mouvement islamiste palestinien, qui est classé comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

Depuis le 7 octobre, date à laquelle les attaques du Hamas ont fait près de 1500 victimes en Israël, au moins 4651 Palestiniens, principalement des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé du Hamas. L’armée israélienne a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de ce territoire pauvre et exigu où vivent 2,4 millions de Palestiniens.

Une opération terrestre s’annonce périlleuse dans ce territoire surpeuplé, truffé de pièges mortels et de tunnels. Les combattants du Hamas, qui sont aguerris, retiennent 212 otages israéliens ou étrangers, selon l’armée israélienne.

Tension avec l’Iran

“Gaza est complexe, Gaza est densément peuplé, l’ennemi y prépare beaucoup de choses, mais nous nous préparons aussi pour lui”, a averti le chef d’état-major israélien.

Dimanche, des fidèles se sont rassemblés à Revivim, dans le sud d’Israël, pour les funérailles de neuf personnes tuées le 7 octobre dans le kibboutz de Beeri. Les commandos du Hamas avaient massacré au moins 100 personnes lors de cette attaque qui a traumatisé le pays.

D’une manière plus générale, “aujourd’hui, la région est comme une poudrière”, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Il a mis en garde les États-Unis et le gouvernement israélien contre une situation “in

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