Légende de l’image : Les roquettes et les drones du Hezbollah ont déclenché plusieurs incendies dans le nord d’IsraëlInformations sur l’article
- Auteur, David Gritten
- Rôle, BBC News
4 juillet 2024
Le groupe armé libanais Hezbollah a lancé plus de 200 roquettes et drones d’attaque sur le nord d’Israël, en réponse au meurtre de l’un de ses hauts commandants.
L’armée israélienne a déclaré qu’un de ses officiers avait été tué dans le tir, qui a déclenché plusieurs incendies.
L’armée a également déclaré avoir ciblé des « structures militaires » du Hezbollah et d’autres cibles dans le sud du Liban en réponse.
Les médias libanais ont rapporté qu’une personne a été tuée dans une frappe de drone israélien dans la ville de Houla.
Cette dernière salve, qui fait suite à une autre comprenant 100 roquettes mercredi après-midi, est l’une des plus importantes depuis neuf mois de violences transfrontalières qui font craindre une guerre totale.
Le commandant du Hezbollah tué dans une frappe aérienne israélienne près de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, Mohammed Nimah Nasser, était l’un des plus hauts responsables du groupe à avoir été tué dans le conflit.
L’armée israélienne a déclaré que Nasser commandait l’unité Aziz du Hezbollah, responsable du lancement de roquettes depuis le sud-ouest du Liban, et l’a accusé d’avoir dirigé un « grand nombre d’attaques terroristes ».
Il le décrit également comme « l’homologue » de Taleb Sami Abdullah, le commandant d’une autre unité dont l’assassinat le mois dernier a incité le Hezbollah à lancer plus de 200 roquettes et missiles sur le nord d’Israël en une seule journée.
Légende de l’image : Un haut responsable du Hezbollah a déclaré qu’il « ciblerait de nouveaux sites » en Israël en réponse à l’assassinat de Mohammed Nasser
Des échanges de tirs quasi quotidiens ont lieu à la frontière israélo-libanaise depuis le lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le 7 octobre.
Le Hezbollah a déclaré qu’il agissait en soutien au groupe palestinien, lui aussi soutenu par l’Iran. Les deux groupes sont considérés comme des organisations terroristes par Israël, le Royaume-Uni et d’autres pays.
Jusqu’à présent, plus de 400 personnes ont été tuées au Liban, en grande majorité des combattants du Hezbollah, et 25 personnes en Israël, principalement des soldats.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de rétablir la sécurité dans le nord d’Israël.
« Dans la campagne difficile contre le Liban, nous avons établi un principe : quiconque nous fait du mal est un homme mort. Nous faisons de ce principe une réalité dans la pratique », a-t-il déclaré jeudi.
Les hostilités ont également déplacé des dizaines de milliers de personnes des communautés frontalières du nord d’Israël et du sud du Liban.
« La réponse à l’assassinat du cher leader Hajj Abu Nimah [Nasser]”… a commencé hier soir et rapidement”, a averti Hashem Safieddine, haut responsable du Hezbollah, lors des funérailles de Nasser à Beyrouth jeudi.
« Cette série continuera de cibler de nouveaux sites que l’ennemi n’imaginait pas pouvoir toucher. »
Une porte-parole de la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban, la Finul, a déclaré que les échanges s’étendaient désormais plus profondément des deux côtés de la frontière, et a appelé Israël et le Hezbollah à faire preuve de retenue.
« Nous sommes très inquiets… car tout échange, tout incident, peut dégénérer en quelque chose de plus grave s’il y a un malentendu », a déclaré Kandice Ardiel à la BBC.
Ces dernières semaines, de nombreux efforts diplomatiques ont été déployés pour apaiser les tensions, l’ONU et les États-Unis mettant en garde contre les conséquences potentiellement catastrophiques d’une guerre qui pourrait également impliquer l’Iran et d’autres groupes alliés.
Les responsables israéliens ont prévenu à plusieurs reprises qu’ils étaient prêts à entrer en guerre si la diplomatie échouait. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré mercredi que l’armée serait bientôt prête à « entreprendre toute action nécessaire au Liban, ou à parvenir à un accord en position de force ».
Le Hezbollah, considéré comme un adversaire nettement supérieur au Hamas, a déclaré qu’il ne voulait pas d’une guerre ouverte avec Israël et qu’il respecterait au Liban tout cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza. Mais il a également prévenu Israël qu’il combattrait « sans règles » en cas de guerre.
2024-07-05 07:13:32
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