2025-03-06 08:16:00
Le Conseil national a longtemps et intensivement discuté de l’initiative de l’impôt sur les successions de juso mais n’a rien décidé. Alors que les bourgeoisies rejettent avec véhémence le désir, les préoccupations de gauche des initiateurs veulent inclure dans une contre-proposition. L’initiative prévoit une taxation de 50% sur les remises et les cadeaux de plus de 50 millions de francs. Le revenu doit être investi dans la protection du climat. L’un des plus grands partisans du modèle, le conseiller national du SP Jacqueline Badran, dans une interview avec “10 à 10”.
SRF News: Jacqueline Badran, qu’avez-vous contre les entreprises familiales?
Jacqueline Badran: Rien du tout, je suis moi-même un.
Un entrepreneur familial dit que lorsque l’initiative Juso arrivera, ses descendants devraient probablement vendre l’entreprise.
J’en doute. Je veux juste vous rappeler que le dernier canton des taxes sur l’héritage a aboli en 2016. Avant cela, nous avions des taxes sur l’héritage beaucoup plus élevées dans les cantons. La Suisse ne s’effondre ni l’entreprise familiale. J’ose interpréter une hystérie.
Mais nous avons toujours des taxes sur l’héritage dans les cantons, un peu moins qu’auparavant.
Nous n’avons plus pour la progéniture directe, mais pour les nièces et neveux et autres descendants des taxes d’héritage très élevées.
Nous avons distribué de façon permanente les privilèges fiscaux.
Il y a beaucoup de gens très riches en Suisse. Mais les riches, disent les bourgeois, paient également beaucoup de taxes. Dix pour cent des plus riches en Suisse paient 77% des impôts fédéraux.
Ce que nous avons fait au cours des 25 dernières années: nous avons distribué de façon permanente les privilèges fiscaux. Il y a beaucoup de gens avec un taux plat, nous avons considérablement privilégié la fiscalité des dividendes, et nous avons également privilégié les impôts des sociétés. En Suisse, un pour cent de la population détient 40% des actifs.
Mais alors ils doivent payer beaucoup de taxes, n’est-ce pas?
Non, ils peuvent éviter les impôts particulièrement bien.
Nous avons des chefs d’entreprise qui distribuent plus de dividendes que de payer des salaires. Ils n’ont plus tous ces goodies à l’étranger.
Le Conseil fédéral fait référence à une étude de l’Université de Lausanne, qui dit: si l’initiative survient, 50 à 80% des millionnaires concernés s’éloigneraient probablement.
Alors je me demande juste où? Parce que tous les autres pays, à l’exception de l’Autriche, connaissent une taxe sur l’héritage. Et une taxe sur les bénéfices en capital. Et aucune taxe de dividende privilégiée. Nous avons des chefs d’entreprise qui distribuent plus de dividendes que de payer des salaires. Ils n’ont plus tous ces goodies à l’étranger. Je ne sais pas exactement où ils devraient aller.
Le problème est que la Suisse ne veut pas de taxe sur les successions. Nous avons coordonné une variante significativement plus douce en 2015, et 70% ont dit non.
Oui, c’est la voie. Cela est devenu bien pire avec la distribution des actifs depuis 2015. Il n’est pas OK que 50% de la population ait ni actifs ou négatifs. Le fait que vous viviez de la main dans la bouche, que vous alliez travailler tous les jours, que vous vous assurez que la Suisse fonctionne et contribue beaucoup à ces gâteaux, mais que vous avez peu de gâteau.
La conversation a été menée par Urs Leuthard.
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