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Le PDG des écoles publiques de Chicago (CPS), Pedro Martínez, estime que son différend avec le maire Brandon Johnson « n’aurait jamais dû dégénérer » à ce niveau d’acrimonie publique parce qu’il pense que ses objectifs pour le système scolaire sont alignés.
« Je n’ai jamais participé à ce combat. Je voulais que les choses se calment », a déclaré Martinez dans une vaste interview mercredi avec le Sun-Times.
« Il n’y a jamais eu de manque d’alignement dans la vision. J’ai toujours soutenu le maire parce que c’est lui qui a dit : « Nous devons investir davantage dans nos écoles ». Et j’ai répondu : « Absolument ». Et c’est ma conversation avec lui depuis le premier jour.
Mais comme le financement reste insuffisant, ils ne sont pas d’accord sur la manière de procéder. La principale source de friction est de savoir s’il est approprié de demander un prêt à court terme.
Le maire fait pression pour un type de prêt qui leur permettrait d’accéder à des liquidités avant l’arrivée des recettes fiscales.
Martinez s’y oppose fermement, affirmant qu’elle comporte des intérêts élevés et nuirait à la cote de crédit déjà médiocre du district scolaire, qui a chuté après une série d’emprunts au cours de la dernière décennie. Les assistants du maire ont déclaré que c’était l’une des nombreuses options présentées à Martínez. Les autres options ne sont pas connues du public.
Martinez a déclaré qu’il ne pouvait pas, en tant que « leader éthique », endetter davantage le district « d’une manière qui serait durable et au-delà de toutes nos conditions ».
«J’ai travaillé de manière éthique, avec intégrité, en fournissant des informations, toujours avec l’attitude du ‘peut-être qu’ils ne comprennent pas le risque de s’endetter.’»
Le chef de l’école, au contraire, a demandé un montant record de 462 millions de dollars aux districts fiscaux fonciers spéciaux pour couvrir la totalité du déficit prévu pour cette année scolaire. Johnson a déclaré qu’il donnerait autant de fonds TIF que possible, mais ce montant pourrait s’avérer politiquement difficile pour les membres du conseil municipal qui dépendent de cet argent pour le développement de leurs districts.
Martinez a déclaré que les dollars dits de financement par augmentation d’impôts (TIF) aideraient CPS à assumer le paiement du personnel scolaire non enseignant dans le fonds de pension municipal que Johnson a imposé à CPS, ainsi qu’à obtenir un contrat avec le Chicago Teachers Union (CTU). ).
Il a déclaré qu’il prévoyait de faire pression sur les membres du conseil municipal sur la question du TIF lors d’une audience le 22 octobre, alors que la ville entre dans la saison budgétaire.
« Je suis convaincu que nos conseillers sont raisonnables et se soucient de notre quartier et de notre ville. D’ailleurs, ils ont aussi besoin de cet argent. Lorsqu’ils débloquent un excédent du TIF, 25% reviennent à la Commune. “Lorsque nous versons cette pension, elle revient directement à la ville.”
Certains qui ont soutenu Martinez plutôt que Johnson ces dernières semaines ont suggéré que le CPS n’avait pas besoin de financement supplémentaire. Martínez n’est pas d’accord.
« C’est là que je suis d’accord avec le maire et nos syndicats : le quartier manque de ressources, et ce depuis des décennies. En d’autres termes, lorsque j’étais étudiant dans les années 70 et 80, je n’avais pas suffisamment de ressources », a souligné Martínez.
« Nous ne pouvons pas laisser Springfield s’en tirer comme ça. Ils n’ont pas créé cela, ils en ont hérité, comme nous tous. Mais nous devons travailler ensemble », a-t-il déclaré.
Les prêts et les TIF seraient des correctifs ponctuels. C’est pourquoi le maire et le CPS disent qu’ils se tournent vers Springfield pour trouver des solutions plus durables et à long terme.
La CTU a reproché à Martinez de ne pas s’être rendu dans l’État plus tôt au printemps pour réclamer davantage de financement pour le CPS.
Martinez a déclaré mercredi que l’hôtel de ville était trop concentré sur d’autres questions, telles que certains projets de loi liés au CPS concernant un conseil scolaire élu, les policiers dans les écoles et les programmes d’inscription sélective.
Il a ajouté que des responsables du bureau du gouverneur JB Pritzker ont déclaré à Martinez et au président du conseil scolaire Jianan Shi lors d’une réunion « houleuse » en mai que le CPS et la ville ne semblaient pas être d’accord sur le financement. comme son principal objectif législatif.
Le combat actuel n’aide pas le CPS à défendre sa cause. Mais Martinez a déclaré qu’il aimerait y aller plus tôt au cours de la session de printemps et faire du financement la priorité absolue.
Lors des négociations avec le CTU, Martinez a déclaré qu’ils avaient fait des progrès, mais qu’il n’accepterait pas toutes les demandes du syndicat concernant le personnel et d’autres questions financières parce que « nous ne pouvons pas mettre le district dans des difficultés financières ».
Martinez a déclaré qu’il entretenait de bonnes relations avec les membres du Conseil de l’éducation qui ont annoncé leur démission la semaine dernière, et « eux seuls peuvent répondre » aux raisons de leur démission. Il s’est dit fier de leurs réalisations ensemble.
Martínez a déclaré que le maire lui avait demandé de démissionner, mais il avait refusé.
“J’adore ce travail et mon objectif est de terminer mon contrat”, a-t-il déclaré.
Traduit par Gisèle Orozco pour The Voice Chicago
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