Fabrice Courcier (entraîneur du STB Le Havre) : « Aujourd’hui, il n’y a pas de regret. On a une certaine fébrilité qui fait qu’on ne les a jamais mis en difficulté. Si regrets il doit y avoir, c’est sur le match 2. Quand on passe de 50-36 à 66-70 à une minute de la fin du 3e. En l’espace de 10 minutes, on est capable de faire un 35-19 et on trébuche sur la fin du troisième quart-temps. Et dans le 4e, on est pris dans leur agressivité.
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Ce soir, on n’a pas de pourcentage, que quatre scoreurs à la mi-temps. Ils défendent de manière tellement efficace qu’on n’a pas de réussite. Ils ont eu la main sur le match et ils l’ont contrôlé. Si regret il doit y avoir, c’est d’avoir un classement en fin de phase 1 qui nous oblige à partir sur le groupe 2 et de défier un gros concurrent dès les 8es de finale. On tape Caen…
J’ai un sentiment de déception sur la phase 1, où on a trop de blessés, on manque de régularité et on perd des matches un peu bêtement. On savait que Caen, sur la longueur du roster, était plus efficace que nous sur un éventuel 3e match. C’est ce qu’ils ont prouvé.
L’important pour moi, c’est que les joueurs puissent rester fiers de ce qu’ils ont essayé d’apporter, ils n’ont pas triché. Au moins, ils n’ont pas baissé la tête. La qualification de Caen est normale sur la série de matches qu’on a pu faire.
Notre banc ne marque qu’un point. En face, ça tourne de manière régulière. Je trouve que Caen a retrouvé un peu plus d’altruisme qu’à une certaine période. Ça ne perd pas d’intensité en défense. Si on va pousser le bouchon jusqu’au bout, si on ne fait pas la faute à trois points sur Yann (Siegwarth) à quelques minutes de la fin, ça peut encore jouer. Ça aurait été un hold-up miraculeux mais on en a connu de temps en temps.
« J’ai besoin de convivialité, de bienveillance »
Sur la partie de tableau, c’est indéniable que Caen est favori. J’espère pour eux que la leçon du premier match au Havre sera quelque chose de bien intégré dans leur mental. Il y avait une certaine suffisance sur le premier match puisqu’il nous avait battus quatre fois. En playoffs, il n’y a pas de match facile. C’est un périple, c’est long, attention à cette équipe de Tours qui a de l’expérience, un bon roster. Le premier match va encore être important.
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(Sur son départ du Havre). La décision, c’est moi qui l’ai prise. J’ai alerté mes dirigeants au mois de mars que je ne continuerai pas l’aventure. Au moins, ça clarifie les choses. J’avais un ressenti qui ne correspondait pas à ce que j’avais envie de vivre. Ce fut une décision difficile à prendre mais je l’ai prise. Quel sera mon avenir ? Je ne sais pas. Si ça se trouve, c’était le dernier match de ma carrière de coach. Entre la Pro A, la Pro B, la N1, la Ligue féminine, je dois être à 700 matches de coaching. Cette saison, j’ai vécu des choses qui m’ont perturbé. Je ne sais pas ce que demain sera fait. J’ai envie de rebondir, de construire une nouvelle aventure, qu’elle soit dans la situation de coach ou de directeur sportif.
Je peux aider un club à continuer à grandir. J’ai besoin de convivialité, de bienveillance, j’ai besoin de servir. Je ne rends pas les armes. Je dois aussi quelque chose au STB Le Havre. j’ai porté fièrement ces couleurs-là, j’ai certainement la responsabilité d’avoir échoué sur un 8e de finale des playoffs. Je souhaite à ce club de sortir du bourbier de la N1. Il y a une étape qui est super importante et que je ne perçois pas aujourd’hui, c’est le système, la structure. Qui suis-je pour porter un jugement là-dessus ? Je connais mon caractère et ma personnalité et je ne corresponds certainement pas à la personne qui va pourvoir évoluer dans le système actuel du STB pour le faire grandir et atteindre son objectif. »
2024-05-05 20:42:05
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