Une course contre la montre est en cours au Japon pour retrouver des survivants après le séisme dévastateur qui a frappé la péninsule de Noto, faisant 30 morts selon un bilan provisoire. Les autorités du département d’Ishikawa ont signalé 14 blessés graves et de nombreux blessés légers.
“Ça a été un tremblement de terre si puissant”, a déclaré Tsugumasa Mihara, 73 ans, faisant la queue avec des centaines d’autres habitants de Shika pour obtenir de l’eau potable à la mairie.
“Quel horrible début d’année”, a-t-il ajouté. Le principal séisme, enregistré lundi à 16h10 (07h10 GMT), a atteint une magnitude de 7,6 selon l’agence météorologique japonaise (JMA). Le niveau de risque de tsunami a ensuite été rétrogradé puis définitivement levé mardi à 10h00 (01h00 GMT) par la JMA.
Les dégâts matériels sont immenses. Des maisons anciennes et des bâtiments se sont effondrés, des routes ont été fissurés, des bateaux de pêche ont chaviré ou se sont échoués, et des incendies continuent de faire rage parmi les ruines fumantes.
Un grand incendie a notamment ravagé une partie du centre-ville de Wajima, un petit port historique dans le nord de la péninsule de Noto, et un immeuble commercial de six étages s’est également effondré en raison du séisme.
Plus de 32 000 foyers restent sans électricité et de nombreuses villes du département d’Ishikawa n’ont plus accès à l’eau potable. Plusieurs autoroutes endommagées ont été fermées à la circulation, et le trafic ferroviaire à grande vitesse entre Tokyo et Ishikawa, interrompu depuis lundi, devait reprendre mardi après-midi.
Plus de 60 000 habitants ont reçu des consignes d’évacuation, et un millier de soldats des Forces japonaises d’autodéfense, ainsi que plus de 2 000 pompiers et environ 630 policiers, ont été déployés dans les zones sinistrées. Le Premier ministre Fumio Kishida a également annoncé l’envoi de biens de première nécessité par avion ou par bateau.
Le Japon étant situé sur la ceinture de feu du Pacifique, les séismes y sont fréquents. Le pays est toujours influencé par le séisme de mars 2011 et le tsunami qui a suivi, provoquant une catastrophe ayant entraîné la mort ou la disparition de quelque 20 000 personnes. Ce désastre a également entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986. Aucune anomalie n’a été détectée dans les centrales nucléaires du Japon, a assuré l’autorité japonaise de sûreté nucléaire.