TVA Nouvelles a appris qu’un diplômé en soins infirmiers de Montréal, Jason Aurélien, a déposé une demande d’action collective contre l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec en relation avec l’examen controversé. Représenté par l’avocat Fernando Belton, M. Aurélien réclame environ 30 000 $ en dommages et pertes financières à l’Ordre. Il affirme avoir échoué trois fois à l’examen de l’OIIQ, avec des résultats de 53 % en mars 2022, 32 % en septembre 2022 et 50 % en mars 2023. Selon ses propres dires, lors de son dernier et quatrième examen en septembre 2023, dont il attend encore les résultats, son corps l’a laissé tomber, il avait des vertiges, se sentait lourd et fatigué, et n’était plus capable de se concentrer.
Dans sa demande d’action collective, il affirme que les multiples échecs ont entraîné chez lui la crainte de ne pas pouvoir obtenir le titre d’infirmier, il doute de ses capacités personnelles et professionnelles, il ressent de la honte et de l’isolement, une baisse de l’estime de soi et un sentiment d’impuissance, des périodes de dépression, une perte de revenu, ainsi que des dépenses liées aux frais d’examen, de tutorat, de déplacement, de nourriture et d’hébergement, car il a dû se rendre à Québec pour l’un des examens.
Rappelons que la semaine dernière, les enseignants des cégeps ont demandé la mise sous tutelle de l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ), l’accusant d’avoir rompu la confiance avec les étudiants et le public qu’il est censé protéger. Le troisième rapport d’étape publié par le Commissaire à l’admission aux professions, André Gariépy, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Ce rapport soulignait que l’échec massif des futures infirmières à l’examen d’entrée obligatoire dans la profession, survenu l’année dernière, n’était pas dû à la pandémie, comme le prétendait l’Ordre, mais à la manière dont l’examen est corrigé.
