Après avoir dîné avec lui hier soir à Olivos, le président Javier Miley Il a reçu ce dimanche son homologue français à la Casa Rosada, Emmanuel Macronavec qui il a eu un entretien privé d’un peu plus d’une heure. Après la réunion, les deux dirigeants ont regardé depuis l’un des balcons de la Maison du Gouvernement pour saluer la poignée de personnes qui se trouvaient sur le trottoir sous une pluie incessante.
Le président européen est arrivé quelques minutes avant 11 heures du matin à Government House avec son épouse Brigitte et ont été reçus par Milei et la secrétaire générale de la présidence, Karina Milei. Après les salutations officielles, tous deux sont entrés dans le bureau présidentiel, où ils ont tenu seuls une réunion qui a duré un peu plus d’une heure. Pendant ce temps, Karina Milei faisait partie de la délégation française accompagnée du chancelier Gerardo Werthein et du ministre de la Défense Luis Petri.
Après la rencontre avec Milei à la Casa Rosada, Macron a eu, également au Balcarce 50, un entretien avec des investisseurs argentins.
Avant son arrivée à la Casa Rosada, Macron a visité l’église de Sainte-Croix, dans le quartier de San Cristóbal, où il a rendu hommage aux victimes de la dictature argentine. Des religieuses françaises fréquentaient ce temple Alice Domon y Léonie Duquetkidnappé et assassiné après Alfredo Astiz a infiltré un groupe auquel participaient également certaines mères de militants disparus, qui formeraient plus tard les Mères de la Place de Mai.
Un dépôt de gerbe était également prévu en l’honneur du libérateur. Joseph de Saint-Martinprécisément sur la place de Buenos Aires qui porte son nom et possède l’une des sculptures les plus emblématiques du héros. Saint Martin, comme on le sait, a passé les 20 dernières années de sa vie en France, en « exil volontaire ».
Le président français est arrivé dans le pays avec une délégation composée de 30 fonctionnaires. Comme prévu dans l’agenda du président européen, il décollera ce dimanche à 14h30 d’Ezeiza à destination de la ville brésilienne de Rio de Janeiro où se tiendra, à partir de lundi, le forum du G20.
Milei sera également présent à cette réunion mondiale, qui sera reçu par le président local, Inácio Lula Da Silvamême s’il n’est pas prévu qu’il entretienne une relation bilatérale avec le Brésilien, avec lequel il a de fortes divergences.
Le leader libertaire, parti ce dimanche à 15 heures pour le Brésil, pourra s’entretenir, de manière formelle ou informelle, avec les dirigeants du Australie, Canada, Chine, Allemagne, Corée du Sud, États-Unis (Joe Biden), Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Afrique du Sud, Turquie, Royaume-Uniqui composent également le Groupe des 20.
Infobae avait confirmé fin octobre qu’une rencontre avait été convenue entre Macron et Milei. Il a été créé lors de la réunion tenue par le Secrétaire Général de la Présidence, Karina Mileïavec l’épouse du chef de l’Etat français, Brigitte Macron, à Paris.
Le président français était déjà à Buenos Aires lors de sa première étape au gouvernement. C’était en 2018, lorsqu’il participait au sommet du G20 aux côtés d’autres dirigeants mondiaux.
Malgré leurs différences idéologiques, les gouvernements des deux pays entretiennent de bonnes relations, en grande partie grâce à l’ambassadeur d’Argentine à Paris, Ian Sieleckiqui a travaillé sur la campagne qui a porté Macron au pouvoir.
Un autre fait à prendre en compte est qu’il s’agit de la première réunion bilatérale entre les dirigeants qui seront en charge Gérard Werthein dans le rôle de chancelier. Le responsable avait été présent lors de la dernière rencontre entre Milei et Macron, le 26 juillet, dans le cadre de l’ouverture des Jeux Olympiques.
Au-delà de sa rencontre avec Macron, Milei se prépare également à une autre rencontre d’une importance maximale pour les relations extérieures. Mardi prochain, après le sommet du G20, La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, arrivera à Buenos Aires. A Casa Rosada, ils ont tout prêt pour la recevoir le lendemain avec déjeuner.
Les bonnes relations entre le président argentin et le président du Conseil des ministres italien ne sont pas nouvelles : depuis le début de l’administration libérale, il y a déjà eu trois réunions entre les deux.