«Je mérite une deuxième chance»: Yann Perreau prêt à revenir, 4 ans après des allégations d’inconduites sexuelles

Yann Perreau prépare son retour au Québec. Après avoir vécu deux ans à Paris avec sa famille, le chanteur, qui a dû mettre sa carrière en veilleuse à la suite d’allégations d’inconduites sexuelles, en 2020, s’apprête à lancer un nouvel album et souhaite reconquérir son public québécois.

«Je mérite une deuxième chance», soutient l’auteur-compositeur-interprète, que Le Journal a rencontré dans un hôtel de la Ville lumière, par un beau matin ensoleillé de printemps.

C’est seulement la deuxième entrevue qu’il accorde depuis son départ du Québec. L’automne dernier, il avait reçu Stéphan Bureau à Paris.

Yann Perreau s’est pointé à notre rendez-vous avec ses deux enfants, alors en vacances scolaires.

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Depuis que sa femme a été mutée à Paris pour son travail, il est devenu un père au foyer.

«Je m’occupe de la maison, je fais la popote, les épiceries. Il y a beaucoup de grèves à Paris et quand ça arrive, c’est moi qui reçois les petits voisins et voisines pour les emmener au parc», raconte-t-il.

Cadeau de la vie

Il voit dans cette escapade française, qui n’est pas une fuite, tient-il à préciser, un «cadeau de la vie» durant sa pause professionnelle forcée.

Il en a profité pour évoluer, assure-t-il.

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«J’ai déjà vécu une grosse vague de succès et maintenant, j’entrevois la possibilité de recommencer mon métier avec plus de force, de confiance et de bienveillance qu’avant. Tu sais, les fois où j’ai manqué de professionnalisme ou quand j’ai cru que ma blague allait passer… je ne les dirai plus ces blagues-là», promet Yann Perreau.

Meilleur humain et artiste

Il affirme être devenu un meilleur humain, et un meilleur humain, ça fait un meilleur artiste, observe celui qui a chanté Beau comme on s’aime.

Ceux qui le suivent encore peuvent déjà en juger par les quatre chansons qu’il a lancées depuis 2022. La dernière, Le monde s’endortest sortie le 31 mai.

Ce sont des mises en bouche en vue d’un album, à la date de sortie encore inconnue, qu’il a enregistré entre Montréal, Toronto et Paris, avec le réalisateur Gus van Go, et qu’il avait commencé à créer avant la pandémie et sa dénonciation.

«J’ai un très bon album. Je pense que les tounes qui sont sorties, même si on n’en a pas parlé et que ça n’a pas joué, c’est de calibre.»

Retrouver son public

Après deux ans d’une vie parisienne qu’il a savourée, lui et sa famille reviennent au pays. Yann Perreau affirme avoir hâte de retrouver son public.

Son public a-t-il hâte de le retrouver?

«Je sais qu’il y a du monde qui s’ennuie, je l’entends, je le lis, je le vois. En même temps, je ne suis pas dupe. Je sais qu’il y en a, au contraire, qui m’attendent avec une brique et un fanal.»

«Je ne comprends pas pourquoi, réfléchit-il à haute voix. Malgré ce qui est arrivé, ma réputation est très bonne. Je n’ai jamais été reconnu comme un gars violent, méchant ou condescendant. J’ai toujours été juste exubérant, un fêtard. Ça fait partie de moi et c’est resté en moi. Je suis un rock-and-rollerun voyageur, un gars qui aime rencontrer.»

Yann Perreau pourra-t-il reconquérir son public? Réponse dans les prochains mois.