2024-10-12 15:57:00
“Je passerai le reste de mes jours en prison et je mourrai ici”, écrivait Alexeï Navalni en mars 2022, publié vendredi par le magazine The New Yorker, avant la publication des mémoires posthumes de Navalni, un ennemi acharné. de Vladimir Poutine, est mort derrière les barreaux. Le livre sera dans les librairies du monde entier le 22 octobre.
Première modification :
2 minutes
Avec l’AFP
“Il n’y aura personne à qui dire au revoir (…) Tous les anniversaires seront célébrés sans moi. Je ne verrai jamais mes petits-enfants. Je ne ferai l’objet d’aucune histoire de famille. Je ne serai sur aucune photographie”, » a écrit Navalni, le principal opposant au président russe Vladimir Poutine, le 22 mars 2022 dans son journal de prison :
À son retour en Russie en janvier 2021, suite à un grave empoisonnement, le militant anti-corruption a été immédiatement placé en détention. Il purgeait une peine de 19 ans de prison pour « extrémisme » dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, à plus de 3 000 kilomètres de Moscou, où il est décédé à l’âge de 47 ans le 16 février 2024.
“N’ayez peur de rien. C’est notre pays et c’est le seul que nous ayons”, écrivait-il le 17 janvier 2022.
“La seule chose que nous devons craindre, c’est d’abandonner notre patrie au pillage d’une bande de menteurs, de voleurs et d’hypocrites”, a-t-il ajouté.
Dans les extraits de son journal de prison, où émergent des traits d’humour malgré la solitude et l’enfermement, Navalny raconte une journée normale du 1er juillet 2022 : lever à six heures du matin, petit-déjeuner à 6h20 et début du travail. à 6h40.
“Au travail, on reste assis sept heures devant la machine à coudre, sur un tabouret situé en dessous de la hauteur des genoux”, décrit l’opposant.
“Après le travail, vous continuez à vous asseoir quelques heures sur un banc en bois sous un portrait de Poutine. C’est ce qu’on appelle une ‘activité disciplinaire'”, a-t-il expliqué.
Il se compare ironiquement au dirigeant russe : “Poutine laisse les ministres assis dans la salle d’attente pendant environ six heures, et mes avocats doivent attendre cinq ou six pour me voir.”
Le livre, intitulé “Patriot”, est publié dans le monde entier le 22 octobre et la maison d’édition américaine Knopf prévoit une version russe. La mort de Navalny a suscité une condamnation unanime de la part des gouvernements occidentaux.
Pour David Remnick, rédacteur en chef du New Yorker, “il est impossible de lire le journal de prison de M. Navalny sans ressentir d’indignation face à la tragédie de ses souffrances et de sa mort”.
Dans la dernière entrée de son journal publiée par le New Yorker le 17 janvier 2024, l’opposant espère qu’une question sera posée par d’autres prisonniers ou certains responsables de la prison : Pourquoi est-il retourné en Russie ? “Je ne veux pas abandonner mon pays ni le trahir. Si vos convictions ont du sens, vous devez être prêt à les défendre et à faire des sacrifices si nécessaire”, a-t-il répondu.
#mourrai #prison #les #mémoires #chocs #lopposant #russe #Navalni
1728795843