“Je n’ai rien contre les “gilets jaunes”, je faisais mon travail”: la justice rend son honneur au commandant Didier Andrieux, poursuivi pour “violences policières” à Toulon

“Je n’ai rien contre les “gilets jaunes”, je faisais mon travail”: la justice rend son honneur au commandant Didier Andrieux, poursuivi pour “violences policières” à Toulon

Le tribunal correctionnel de Toulon a relaxé ce vendredi l’ancien commandant de police Didier Andrieux qui était poursuivi pour de présumées “violences policières” commises à la fin d’une manifestation de “gilets jaunes”, le 5 janvier 2019 à Toulon.

Cet “acte huit” avait été perturbé par des débordements.

J’ai encadré ce mouvement pendant quatre mois, je suis identifié sur les réseaux comme quelqu’un qui en voulait aux “gilets jaunes” mais je n’ai rien contre ce mouvement, j’ai essayé de faire mon travail“, a déclaré Didier Andrieux à la barre du tribunal.

L’affaire avait éclaté après la diffusion de vidéos d’interpellations sur les réseaux sociaux.

L’un de ces enregistrements montrait l’officier portant cinq coups au visage d’un individu qui, indifférent au mouvement des “gilets jaunes”, a reconnu avoir opportunément provoqué les forces de l’ordre (1).

“La protection des agents”

Cette séquence a fait l’objet d’un non-lieu pendant l’instruction. Selon un expert, il s’agissait d’un “geste référencé dans le contenu des formations” suivies par les policiers.

Le suspect ne présentait aucune blessure. “Mon souci à ce moment-là, c’est la protection des agents sous mes ordres et je suis certain qu’il avait quelque chose dans la main“, a répété Didier Andrieux.

Reste deux autres scènes dans lesquelles l’officier a été mis en cause. Une femme s’était plainte d’avoir reçu un coup de tête. Elle a nuancé son témoignage lors d’une confrontation – “s’il avait voulu me faire du mal, il m’aurait cassé le nez” – et n’était ni présente, ni représentée à l’audience du tribunal.

La seconde scène implique deux frèresà l’époque âgés de 47 et 51 ans. Le plus jeune injuriait les policiers. “Il vient à mon contact, j’ai alors ce geste précis de protection de la grenade (portée à la veste), j’ai vraiment cru qu’il allait se saisir de la goupille…”se défend Didier Andrieux.

Le frère aîné a été appréhendé pour avoir tenté de s’interposer. “On vous voit ceinturer M. Andrieux”a souligné la présidente du tribunal. “C’était pour protéger mon petit frère…” Les deux hommes, sans casier judiciaire, ont été condamnés ce vendredi à des amendes avec sursis.

Lynchage en ligne et médiatique

Leur avocate, Me Anne Dunan, a remis en cause la sincérité des procès-verbaux dressés par les policiers.

“On va avoir dès le départ une vindicte corporatiste. Quand j’interviens, je rencontre deux hommes effarés (…) Ils étaient condamnés avant même d’avoir ouvert la bouche.”

De la même manière, le commandant Andrieux a fait l’objet d’une campagne de lynchage sur les réseaux sociaux. “Ça a touché profondément ma famille.” Le fonctionnaire, désormais retraitéa notamment dû déménager et quitter précipitamment la police.

Sans épargner non plus l’écho médiatique donné par “une certaine presse”l’avocat du policier, Me Christophe Bass, a dénoncé “une chasse à l’homme”, “un fleuve de haine” anéantissant “trente-six ans d’une carrière exceptionnelle” couronnée par une dizaine de décorations, notamment pour acte de courage. “Cet homme a sauvé des vies.”


1. Son avocat Me Pascal Zecchini a obtenu sa relaxe alors qu’il était poursuivi pour “outrage” et “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences”

2023-11-17 20:46:00
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