Nouvelles Du Monde

Jean Perron : Un parcours inspirant de la pauvreté à la réussite

Jean Perron : Un parcours inspirant de la pauvreté à la réussite

Jean Perron, qui a remporté la coupe Stanley avec le Canadien, est natif de Saint-Isidore d’Auckland. Sa famille s’est établie à Ascot Corner alors qu’il avait 5 ans. Diplômé de l’Université de Sherbrooke en activité physique en 1969, il devient entraîneur des Aigles Bleus de l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick qui ont remporté plusieurs championnats canadiens. Le chancelier de l’Université de Moncton a déclaré que les Aigles Bleus étaient parmi les Grands Acadiens. Aujourd’hui, Jean demeure en Gaspésie.

Pourquoi pensais-tu que tu pouvais t’en sortir de la pauvreté ?

Laisse-moi partager avec toi quelques situations où j’ai dû surmonter la pauvreté. Je suis étudiant à l’Université de Sherbrooke, mais je n’ai pas assez d’argent pour prendre le transport en commun. Je devais marcher 5 km pour me déplacer entre le Palais des sports et l’Université. Crois-moi qu’à 6 h un bon matin d’hiver, ce n’était pas toujours trop chaud.

Tu as vécu une autre expérience au Séminaire Saint-François à Cap-Rouge.

Pour la rentrée à l’école, je me suis procuré mes fournitures d’école pour la somme de 4,50 $. Au mois d’octobre, c’était la visite des parents au séminaire. Je vois ma mère qui s’approche de moi et qui pleure à chaudes larmes.

Pourquoi ?

“Jean, je n’ai pas les moyens de payer tes fournitures d’écoles, car ton père ne veut pas me donner de l’argent. Cependant, j’ai pu amasser deux dollars pour toi”.

Lire aussi  Matchs Chargers vs Dolphins, comment regarder et prévoir

Ta réaction.

Maman, je lui ai dit de ne pas s’en faire. J’ai retourné ma brocheuse et d’autres items jusqu’à ce que la facture soit de 2 $.

Ton père était un bûcheron.

Mon père, André, était un bûcheron qui l’hiver travaillait à Hearst en Ontario. Cependant, à cause de son problème de consommation d’alcool, il revenait à la maison sans un sou. L’été, il travaillait dans le domaine de la construction dans les Cantons de l’Est.

Ta mère représentait aussi le côté paternel.

Ma mère, Antoinette, venait d’une famille de 21 enfants. Nous habitions sur une terre de deux acres. Elle cultivait des fruits et des légumes qu’elle vendait pour répondre aux besoins de ses quatre garçons et quatre filles. Pensez-y, huit enfants qui se partageaient deux chambres.

L’influence de ta mère.

Une sainte femme qui a élevé les huit enfants toute seule. Elle était sévère et elle n’hésitait pas à utiliser un bâton de hockey pour séparer mon frère et moi lorsqu’on se disputait. Elle était tellement fière de voir ses enfants réussir à l’école. Elle m’a enseigné les valeurs du travail en équipe comme nous le faisions à la maison avec elle.

Tu travaillais sur la fermette familiale à Ascot Corner.

Lire aussi  Odell Beckham laisse tomber les géants majeurs, allusion à Saquon Barkley pendant 'TNF'

Les huit enfants ont travaillé sur la petite fermette familiale. À neuf ans à peine, tôt le matin, je nourrissais les poules et je tirais les deux vaches.

Tu as travaillé sur une ferme.

À 12 ans, je travaillais fréquemment sur des fermes à Magog pour payer mes études. Un jour, trois frères et une sœur pour qui je travaillais m’ont offert de me céder la ferme si je prenais soin d’eux jusqu’à leur mort.

Ton père t’a bien conseillé.

La seule et unique fois. Il m’a demandé si je voulais me marier et avoir des enfants en ajoutant que si je pensais que mon épouse voudrait vivre dans de telles conditions. J’ai quitté la ferme pour m’inscrire au Séminaire Saint-François à Cap-Rouge pour suivre mon cours classique.

Tu me dis que la famille n’a pas d’argent, mais tu veux aller étudier à Cap-Rouge.

Un père capucin a arrêté chez nous après avoir lu ma lettre qui expliquait que je voulais fréquenter le Séminaire Saint-François. Ma mère lui a dit qu’elle n’avait pas d’argent pour m’inscrire au séminaire. Il lui a répondu qu’on trouvera une solution. En réalité, c’est moi qui ai payé mes études en travaillant sur des fermes durant l’été.

Tu as fait du théâtre au séminaire.

J’ai joué le rôle principal dans des pièces de Félix Leclerc. Le basketball, le volleyball, la balle-molle, le baseball et le hockey ont fait partie de ma jeunesse. Mes études en théâtre ont renforcé ma confiance en moi.

Lire aussi  Coupe du monde : l'Argentine bat les Pays-Bas aux tirs au but

Tu devais choisir au moins deux sports.

J’en ai choisi trois. Le basketball, le football et le tennis. J’étais un gaucher naturel, mais j’ai dû jouer au tennis de la main droite. C’est au séminaire que j’ai découvert que je voulais devenir un professeur d’éducation physique.

Pourquoi as-tu quitté le Séminaire Saint-François ?

Un jour, le directeur m’a demandé si je voulais devenir un prêtre. Je lui ai dit non. Après notre conversation, il m’a dit que je n’avais plus ma place au séminaire. Bonsoir, je suis parti pour me retrouver au Séminaire de Sherbrooke pour terminer mon cours classique.

Gaston Marcotte et Charles Thiffault ont marqué ta vie.

À Cap-Rouge, je voulais battre les records scolaires de Gaston Marcotte qui est devenu une figure marquante du hockey dans les années 70. Quant à mon entraîneur à l’Université de Sherbrooke, Charles Thiffault, il a été mon mentor.

Ton premier match au Forum pour voir le Canadien.

J’avais 13 ans et grâce à mon frère Michel, j’ai pu assister à mon premier match du Canadien au Forum. Mes yeux brillaient
#pauvreté #peux #ten #sortir
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT