2024-10-24 10:17:00
Le projet de loi budgétaire a commencé son processus au Parlement après sa signature par le président Sergio Mattarella. L’article 66 abroge la loi qui a créé l’Observatoire pour lutter contre la diffusion des jeux de hasard et le phénomène des addictions graves, ainsi que celle qui a prévu le Fonds du jeu pathologique (Gap). Par ailleurs, à partir de l’année prochaine, «un tirage hebdomadaire supplémentaire pour les jeux Lotto et Superenalotto sera effectué le vendredi» (art.33). “Nous espérons que le Parlement, et en particulier le ministre de la Santé, portera un grand coup pour stopper ces mesures”, dit-il. Maurizio Fiascosociologue, président de l’Association pour l’étude des jeux de hasard et des comportements à risque – Alea.
Fiasco, à l’article 2 de l’article 66 du projet de Manœuvre on lit : « Dans le cadre des ressources allouées au financement du Service National de Santé, à partir de l’année 2025, une quote-part égale à 50 millions d’euros est allouée annuellement au prévention, traitement et réadaptation des maladies addictives telles que définies par l’Organisation mondiale de la santé”. L’Observatoire des jeux de hasard est abrogé pour créer un Observatoire des maladies addictives. Qu’en penses-tu?
C’est un signe de déclassification d’une urgence, lorsque le volume brut des jeux de hasard en Italie franchira cette année la barre des 150 milliards d’euros.. C’est un phénomène anormal qui sera occulté dans le recueil des autres addictions.qui sont également très importants, comme le tabagisme, l’alcoolisme, la consommation de drogues. Un signal de déclassification que donne le gouvernement après les critiques qui ont été émises, sur le plan technique et scientifique, sur la croissance exponentielle du jeu industriel de masse. Un signal dissuasif qui frappe au moment même où la prise en charge efficace des personnes dépendantes aux jeux de hasard par le Service national de santé prend son essor – mais avec mille difficultés: une activité très différenciée des régions, des services territoriaux, du Tiers secteur. Il a donc été décidé de porter un coup dur aux mesures prises par les communes et certaines régions pour contenir la dérive. Les effets subtils du jeu sont confondus avec une référence générique aux “addictions”, après avoir atteint une telle ampleur, le but est de sous-estimer les preuves désormais avérées des dommages à la santé.
D’ailleurs, je me souviens de la tentative précédente. En mars dernier, le décret législatif sur les jeux en ligne (ou « à distance ») a créé un organisme parallèle (« Conseil des jeux publics ») justement pour vider l’Observatoire.. Après que ce dernier ait défini des lignes de clarté pour la politique de santé en la matière. C’est pourquoi, pour la défense de l’Observatoire, de nombreuses voix se sont élevées, notamment de la part de la Conférence épiscopale et des autorités locales.
Que pensez-vous de la suppression du fonds Gap, Jeu Pathologique, de 44 millions d’euros par an ? On parle, dans la Manœuvre, d’un fonds du même montant, alloué annuellement à partir de 2025, pour les addictions pathologiques (Fdp).
Voici le fonctionnement « double », pour obtenir la moindre importance des interventions (donc avec une allocation sans restriction) vers les nouvelles pathologies. En théorie, on pourrait aussi plaider en faveur d’une « rationalisation ». Mais ne soyons pas hypocrites : le Ministère de la Santé est pratiquement absent dans l’émission de directives qui prescrivent la prise en charge et la prestation des services. Le seul acte est les « Lignes d’action », élaborées par l’Observatoire en 2017, devenues un décret en 2021. Et que l’Observatoire est aujourd’hui en train d’actualiser ! Lors de la création du fonds en 2014, puis en 2016, l’objectif était de mettre en avant une particularité et de pousser le Service National de Santé à innover et à mettre en place des services spécifiques qui n’existaient pas jusqu’alors. Le fonds a été analysé et sa validité a été largement confirmée par le rapport de la Cour des comptes au Parlement sur la gestion du fonds et, par conséquent, également sur les activités de l’Observatoire. Le fonds était déjà passé de 50 millions d’euros à 44, il devrait maintenant être remplacé par un fonds unique, indistinct, en référence aux LEA (Essential Levels of Assistance).
Dans la loi budgétaire, à l’art. 13, on parle également de l’ajout d’un tirage hebdomadaire, le vendredi, pour le Loto et le Superenalotto.
La course-poursuite continue, nous arrivons au quatrième jeu hebdomadaire qui a été inséré après avoir constaté que le rappel des sommes gagnantes très importantes, comme pour le Superenalotto, fonctionne. L’intérêt commercial et l’attractivité de ces jeux sont doubles. L’une est celle des récompenses à haute fréquence et petites mais répétées. Dans les cartes à gratter, il y a souvent un gain égal au prix du billet, un remboursement qui a cependant pour effet de renforcer : la gratification attendue est anticipée par ces petits gains.
Au pôle opposé il y a le mirage, la force attractive de la victoire hyperbolique, hautement improbable comme celle du Superenalotto. Puisque la cagnotte augmente de semaine en semaine, ou plutôt de tirage en tirage, l’ajout du tirage du vendredi contribue à cette tendance à présenter des chiffres hyperboliques : un montant se forme rapidement qui agit comme un grand facteur de motivation. Le jeu 10eLotto, avec des tirages toutes les 10 minutes dans les commerces équipés de la plateforme, suit cette tendance. Nous nous inscrivons dans la poursuite d’une expansion constante de l’offre, de la saturation de chaque jour de la semaine et de tous les espaces de la ville en opportunités de jeux..
Sur quoi travaille actuellement l’Observatoire ?
Considérons qu’il a fallu 15 mois pour reconstituer l’actuel Observatoire, qui est l’organe consultatif du ministère de la Santé pour les politiques en matière de dépendances aux jeux et assimilés.. Nous travaillons actuellement sur deux gros documents. L’une concerne, comme je l’ai mentionné, les lignes d’action pour le traitement des troubles du jeu : nous travaillons à la mise à jour. L’autre, à mon avis, a déterminé l’accélération vers la dissolution de l’Observatoire, décidée avant l’élaboration du document. Nous développons un document technique qui évalue l’impact socio-sanitaire du récent décret législatif sur les jeux d’argent en ligne. À mon avis, c’était alarmant car ces jeux d’argent en ligne ont une architecture qui a un fort impact sur le système neurobiologique. Ensuite, je voudrais évoquer le problème des conflits d’intérêts.
Je suppose que cela fait référence à la composition du nouvel Observatoire « qui comprend, outre les experts identifiés par les Ministères de la Santé, de l’Éducation et du Mérite, de l’Université et de la Recherche, de l’Entreprise et du Made in Italy et de l’Économie et des Finances, ainsi que le Département des politiques antidrogue de la Présidence de la Conseil des ministres, comprenant des représentants des associations opérant dans le secteur, représentant les familles et les jeunes, ainsi que des représentants des régions et des autorités locales».
Le ministère des Affaires ne peut pas faire partie d’un tel Observatoire, celui-ci est très déséquilibré. L’aspect d’impartialité que donne le Service National de Santé agissant sur mandat, qui est l’article 32 de la Constitution, est terni, c’est un très mauvais signal. J’espère sincèrement que lors du débat parlementaire, les amendements seront adoptés et conduiront à un retour en arrière pour mettre fin à ces mesures.
Photo d’ouverture par SLNC sont Unsplash. Photo de la personne interviewée
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