Jimmy Carter et Alonzo Davis : Une Amitié au-delà des Barrières Raciales

Jimmy Carter et Alonzo Davis : Une Amitié au-delà des Barrières Raciales

Pendant son enfance, le jeune Jimmy Carter s’est lié d’amitié avec Alonzo Davis, le neveu de métayers noirs travaillant sur les terres de la famille Carter. À cette époque, la ségrégation raciale est répandue et les Lois Jim Crow le maintiennent en place. Malgré cela, les deux amis passent beaucoup de temps ensemble, chamaillant, chassant des lapins, attrapant des poissons-chats et allant au cinéma, comme l’explique Jimmy Carter dans ses mémoires. Cette amitié pousse le jeune Jimmy Carter, âgé de 14 ans à cette époque, à remettre en question ces règles qui défendent la séparation des noirs et des blancs.

En grandissant, les deux amis prennent des chemins différents, mais restent en contact. Jimmy Carter s’engage dans l’armée et devient sénateur, puis gouverneur de Géorgie en 1969. En parallèle, Alonzo Davis travaille comme ouvrier polyvalent dans une cimenterie. Cependant, sa vie change drastiquement lorsque son patron refuse de lui payer son salaire, ce qui entraîne une dispute violente où son patron le poignarde. Alonzo se défend en abattant son agresseur et est condamné à cinq ans de prison, avant d’être libéré en 1971 après avoir plaidé coupable pour homicide involontaire.

Des spéculations entourent la libération d’Alonzo Davis, certains affirmant que Jimmy Carter y a joué un rôle. Alonzo Davis lui-même affirme que le démocrate a activement contribué à sa libération, bien que la sœur de Jimmy Carter, Gloria, nie toute implication de sa part. Certains évoquent le fait que Carter aurait suggéré en privé au juge de réduire l’accusation de meurtre à homicide involontaire, offrant ainsi une alternative.

Défenseur de la diversité et des minorités

En dépit de son silence initial sur les questions raciales au début de sa carrière, Jimmy Carter en a finalement fait une priorité. Élu président, il s’élève contre l’injustice raciale et s’oppose au système pénitentiaire américain qui défavorise les minorités et les pauvres. Pendant son mandat, il nomme un grand nombre de noirs, d’hispaniques et de femmes aux postes de juges fédéraux.

Dans ses mémoires, l’ancien président évoque l’influence de ses amis d’enfance sur sa conception de la race, affirmant que sa vie a été profondément influencée par une culture noire. Il partage également ses souvenirs de la relation qu’il entretenait avec la famille Davis, soulignant sa facilité à se sentir chez lui chez eux, et leur acceptation naturelle de la fracture raciale qui les séparait.

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