Le comédien a joué à domicile, là aussi. C’est à lui qu’est revenu l’honneur d’endosser la tunique du dernier relayeur du jour et d’allumer ainsi le chaudron, au milieu de plusieurs centaines de personnes euphoriques. Une autre scène pour cet artiste qui n’a pas manqué l’occasion de faire un vrai numéro d’acteur.
“On plane un peu, je suis sur un nuage”
Tout au bout d’une longue journée entamée sur la piste d’athlétisme du CREPS Paca, à Saint-Raphaël, avec un relais de la Fédération française handisport, Charles Berling a pu se saisir de la torche et, tel un funambule, s’est amusé à marcher sur la ligne médiane de signalisation comme s’il s’agissait d’un fil au-dessus du vide. Le vertige, celui qui a notamment excellé dans les films Père et fils ou Ridicule l’a pleinement ressenti en pénétrant sur une place de la Liberté qui lui est pourtant si familière
“Dans un moment pareil, on plane un peu, confirmera-t-il, un peu plus tard, encore essoufflé. Je suis même sur un nuage. C’est une immense joie et je suis vraiment très honoré. Le sentiment de porter cette flamme, c’est extraordinaire. Mais c’est plutôt le fait de la transmettre qui m’a émerveillé le plus. J’aime tellement Toulon et voir les habitants aussi joyeux me touche énormément. Cette flamme, c’est le symbole du sport et de la culture.”
À ce propos, interrogé sur le choix polémique de Jul comme porteur de cette flamme, le mercredi 8 mai à Marseille, Charles Berling a été très clair. Rappelant, d’abord que “les Jeux olympiques avaient commencé, dans l’Antiquité, avec des concours de poésie et du théâtre en même temps que le sport“, le Toulonnais valide l’initiative qui a été prise avec le rappeur. “D’une certaine manière, on revient à cet esprit initial, estime-t-il. J’adore le choix qui a été fait avec Jul. Il faut que tous les artistes soient représentés. Jul, ce n’est pas ma génération, mais il est merveilleux. Il a tout un public. Dans la culture française, on réussit à amener du hip-hop et des jeunes dans nos théâtres. Il faut continuer dans ce sens.” Sur la scène des JO.
Au tour des Alpes-de-Haute-Provence
D’ailleurs, parmi les relayeurs, hier, on pouvait notamment saluer le streamer Domingo, autre tête d’affiche de la nouvelle génération, suivi par près de 2 millions de personnes sur Twitch. Des figures emblématiques du sport, comme l’ancienne skieuse Marielle Goitschel ou Richard Virenque, septuple vainqueur du maillot de meilleur grimpeur du Tour de France, se sont également trouvées dans cette boucle varoise. Tout comme Bernard Lemaître, le président du Rugby Club Toulonnais. Guillaume Melenchon, chef de file du rugby fauteuil, et Florent Danays, champion de France de natation en sport adapté, ont également rejoint ce relais. Les Jeux ont de nouveau montré qu’ils savaient rassembler.
Après une courte nuit, la flamme gagne les Alpes-de-Haute-Provence, ce samedi 11 mai, où elle se propagera, tour à tour, à Moustiers-Sainte-Marie (9 h), Sisteron (9 h 25), Digne (12 h 30), Colmars-les-Alpes (13 h 35), Forcalquier (16 h 30), Barcelonnette (18 heures) et Manosque (18 h 45). Pour une nouvelle fête des anneaux olympiques.
2024-05-11 11:55:33
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