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Journal de la rage : extérioriser sa colère pour préserver sa santé mentale

Journal de la rage : extérioriser sa colère pour préserver sa santé mentale

Si la colère peut nuire à nos relations personnelles si elle est exprimée de manière trop franche, la garder pour soi affecte notre santé mentale sur le long terme. Et si l’exprimer dans un journal, par écrit, était la solution pour l’extérioriser ?

C‘est prouvé : la colère a un impact sur notre santé. Responsable selon des études de douleurs chroniques, de troubles auto-immuns, de troubles de l’alimentation, de détresse mentale, d’anxiété, d’automutilation et de dépression, la colère, si elle peut être passagère et ressentie à un moment précis face à une situation ou une personne, peut vite devenir constante lorsqu’elle est ressassée sans cesse. Vous ne digérez pas que votre ami·e vous ait laissé·e tomber pour la énième fois ? Vous ne supportez pas que l’on vous fasse des remarques alors que vous vous démenez pour satisfaire tout le monde pendant les vacances ? Garder cette négativité peut nuire à votre santé, aussi bien physique que mentale. Et si on l’écrivait pour s’en débarrasser ?

Après le “shadow journal”, place au “journal de la rage”, ou à la méthode de la “journalisation de la rage”qui consiste à écrire chaque jour dans un carnet ce qui nous met en colère afin de se libérer de ce sentiment négatif plutôt que de l’intérioriser. Dans ce journal, on consigne ses pensées, ses sentiments et ses comportements afin de faciliter le traitement des émotions, “ce qui permet d’accroître la conscience et l’intelligence émotionnelles”, précise Sylist Royaume-Uni. “Non seulement des maladies comme la dépression sont liées à des sentiments de colère à long terme, mais si la colère n’est pas traitée, elle entraîne des comportements tels que de la paranoïa, des comportements passifs-agressifs et des sentiments de honte et de culpabilité”, explique Martina Witter, psychothérapeute et fondatrice de Rapha Therapy Services.

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Un espace privé pour ne pas se brouiller avec les autres

Alors que la société actuelle nous impose souvent le “good vibes only” comme la pensée unique pour ne laisser aucune place à nos émotions négatives, la spécialise explique que ce crédo peut vite devenir de la “positivité toxique” qui nous oblige à intérioriser nore colère. Or, avec la “journalisation” de celle-ci, il est possible de se créer une sorte d’espace privé où l’on peut être totalement honnête et transparente sans risquer de se brouiller avec nos proches (ou notre patron). “Si un incident survient et vous rend furieux, tenez un journal de vos sentiments à ce sujet. Si vous pouvez identifier un moment de votre passé où vous avez été en colère, écrivez à ce sujet – surtout si vous nourrissez encore une colère résiduelle”, explique Martina Witter, qui précise que la seule règle est de ne pas se forcer “à écrire sur quoi que ce soit si on ne se sent pas à l’aise”.

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Un bon outil, mais insuffisant pour laisser la colère de côté ?

Néanmoins, si la méthode de la “journalisation de la rage” permet de s’alléger de quelques sentiments négatifs, Soraya Chemaly précise qu’il s’agit d’une méthode insuffisante pour s’en débarrasser complètement. “C’est un bon outil, mais il est insuffisant. Il permet d’accéder au sentiment de colère, ce qui est très bien, mais il oblige à le faire de manière isolée. Vous gardez vos pensées pour vous et ne les imposez pas aux autres, et le fait est que la colère implique presque inévitablement d’autres personnes“, explique-t-elle. Le “journal de la colère” est, selon elle, une première étape pour identifier et clarifier sa colère afin de pouvoir ensuite la communiquer calmement un·e partenaire, un·e ami·e, un·e membre de la famille ou un·e collègue. “Quoi qu’il en soit, la tenue d’un journal de la rage pourrait être le point de départ d’une vie plus saine et plus heureusemais ce n’est qu’un premier pas”, conclut-elle.

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