L’analyze des données relatives aux signalements de violence ne montre malheureusement aucune réduction du nombre d’incidents. C’est pourquoi les établissements de santé souhaitent intervenir dans tous les contextes possibles pour (re)construire la confiance,promouvoir le respect et sensibiliser à l’égard de ceux qui travaillent pour la santé des citoyens. À partir d’aujourd’hui, l’engagement à travailler en partageant un parcours commun avec tous les partenaires institutionnels est renforcé. Cela prévoit l’implication, à court terme, des organisations syndicales, des entreprises et des associations professionnelles du territoire, sans oublier le monde du bénévolat engagé dans la santé, dont les membres peuvent malheureusement être également victimes de comportements agressifs. Il convient également de souligner l’engagement envers les jeunes des écoles, pour lesquels les établissements de santé ont déjà mis en place des programmes de prévention et de promotion de la santé, ainsi que la formation de certaines catégories professionnelles.
Parallèlement à cela, le travail de suivi et d’amélioration des mesures de sécurité sur les lieux de travail, avec une attention particulière aux contextes spécifiques, et l’submission des nouvelles normes contre la violence, qui prévoient des amendes et des peines plus sévères, ne faiblissent jamais.
Les données
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Au total, 424 incidents de violence ont été enregistrés dans le système SegnalER en 2024 (ce chiffre exclut les cas d’altercations entre opérateurs, qui font l’objet d’un autre relevé) : 282 dans les différentes structures de l’AUSL, 108 dans l’AOU, 34 à l’hôpital de Sassuolo Spa, ce qui représente une augmentation par rapport à l’année dernière, même si une modification des modalités de signalement a été apportée à partir des années 2023-2024 et il faudra quelques années pour identifier une tendance. À ce propos, il est utile de rappeler qu’à l’AOU de Modène, 68 autres cas d’agression ont été relevés par d’autres moyens (procès-verbaux du service de surveillance et déclarations d’accidents du travail), en continuité avec les années précédentes.
La formation continue sur l’importance du signalement et la diffusion d’une culture de la sécurité contribuent certainement à l’augmentation du nombre d’incidents relevés, tout comme elles sont fondamentales pour les établissements de santé, afin d’identifier les zones les plus critiques et de mettre en place des actions de sécurisation et de prévention.Parmi les incidents de l’AUSL, les actions suivantes ont été maintenues en 2024 à l’établissement hospitalier universitaire : actions déjà mises en œuvre les années précédentes dans les différents domaines : structurel et technologique, organisationnel, informatif et communicatif pour les usagers et formatif pour le personnel. Le thème de la violence étant particulièrement pertinent dans l’analyse du bien-être organisationnel des travailleurs du contexte spécifique des urgences des deux établissements hospitaliers, une analyse des processus de travail et des conditions organisationnelles a été menée en 2024, en collaboration avec des spécialistes de l’organisation d’entreprise et des économistes du département d’économie « Marco Biagi » de l’université de Modène et de Reggio Emilia. Un projet de recherche a été lancé, adoptant une approche interdisciplinaire, impliquant des professionnels de l’urgence, de la surveillance sanitaire et du service de prévention et de protection afin d’identifier et d’orienter les propositions de changement qui favorisent le bien-être sur le lieu de travail, en particulier dans le contexte spécifique des urgences, caractérisé par une intensification du travail, des quarts de nuit, une forte charge mentale et émotionnelle qui pèse sur les opérateurs, auxquels s’ajoute leur exposition aux agressions.L’AUSL et l’AOU ont renforcé leur collaboration avec les forces de l’ordre pour garantir une intervention rapide en cas d’agression enregistrée aux urgences et, en général, dans les structures sanitaires du territoire. Les groupes d’écoute destinés aux équipes travaillant dans les zones critiques, les cours de formation pour le personnel sanitaire et socio-sanitaire sur les stratégies de prévention et de gestion des agressions et des actes de violence, verbale et non verbale, sur le « soin de la relation » et sur tous les thèmes visant à diffuser une culture de lutte contre tout acte de violence et de renforcement de la relation positive se poursuivent. parmi les interventions de type organisationnel mises en place par l’ASUL et l’AOU, on trouve l’activation, pour le service d’urgence territoriale 118, d’une procédure qui prévoit la dialog aux urgences de la présence de patients manifestant des comportements agressifs, afin d’alerter le personnel interne des urgences, et éventuellement le personnel de surveillance et/ou les forces de l’ordre, avant l’arrivée de l’ambulance.
Enfin, les établissements offrent activement un soutien psychologique pour aider ceux qui sont victimes d’agression, dans l’espoir de les aider à surmonter le stress du traumatisme vécu.
Étaient présents à l’événement
Geminiano Bandiera, directeur du département d’urgence inter-établissements ; l’infirmière des urgences de Sassuolo Marica Veronesi, qui a utilisé le bouton d’appel direct aux forces de l’ordre en février 2025 ; Michael Fanizza, psychologue de l’AUSL, participant au cours sur la stabilisation émotionnelle et la construction d’un contexte sûr pour l’opérateur et le patient ; Camilla Marrocco, sage-femme de l’AOU, qui a raconté la gestion d’un épisode d’agressivité dans son service.
Pour les ordres professionnels étaient présents : Laura Casari, vice-présidente de l’ordre des médecins, chirurgiens et odontologistes ; Federica Davolio, vice-présidente de l’ordre des professions infirmières de Modène ; Eugenia Finelli, conseillère de l’ordre des sages-femmes pour la région de Modène ; Claudia Pavarelli, présidente de l’ordre des physiothérapeutes de Modène et de Reggio Emilia ; Alda Tiziana Scacchetti, conseillère de l’ordre des biologistes d’Émilie-Romagne ; Marco Bavutti, président de l’ordre des pharmaciens de Modène.
Violence envers les opérateurs sanitaires
Quand on parle de « violence » sur le lieu de travail, on entend tous les événements qui vont des insultes aux menaces verbales, jusqu’à l’agression physique, avec des conséquences potentiellement très graves. Par rapport à d’autres catégories de travailleurs, le personnel sanitaire et socio-sanitaire est parmi les plus exposés, car il a affaire à des personnes – qu’il s’agisse de patients, de membres de la famille ou d’aidants – qui peuvent se trouver dans des conditions d’équilibre psychophysique délicat, conditionné par une forte émotivité, une vulnérabilité ou, dans certains cas, aussi une frustration.
Une table de travail permanente et un rapport annuel sur les épisodes de violence
les trois établissements de santé de Modène, ainsi que les ordres professionnels et la conférence territoriale sociale et sanitaire +modenese, veulent mener un travail commun pour réaffirmer l’importance du respect envers ceux qui prennent soin de notre bien-être. L’éducation et la prévention sont les parcours parallèles que l’on souhaite porter à l’attention du public à l’occasion de la Journée nationale contre la violence envers les opérateurs sanitaires et socio-sanitaires, qui a été célébrée le 12 mars 2024.
Modalités de diffusion de la campagne « Plus de soin pour ceux qui soignent »
Des affiches et des clips vidéo de l’initiative sont distribués dans les cabinets médicaux et les sièges des services sanitaires, à partir des urgences. Les établissements de santé et les établissements hospitaliers promeuvent les contenus à travers leurs propres canaux de communication et une campagne sponsorisée de la région est prévue sur les principaux réseaux sociaux. les pharmacies conventionnées de toute l’Émilie-Romagne contribuent également à la diffusion du message. Pour démontrer son soutien et renforcer la confiance réciproque, il est possible d’utiliser le hashtag #CuraperChiCura sur les réseaux sociaux, en racontant les expériences positives avec le personnel sanitaire. Tous les contenus de la campagne sont disponibles sur la page web dédiée regionee.it/curaperchicura.
Violence envers les opérateurs sanitaires à Modène : un plan d’action pour une meilleure sécurité
la violence envers le personnel soignant à modène reste un problème persistant. Malgré des efforts soutenus, le nombre d’incidents n’a pas diminué en 2024, avec 424 incidents enregistrés dans le système SegnalER (hors altercations entre opérateurs). Ce chiffre,supérieur à celui de l’année précédente, requiert une analyze plus approfondie compte tenu des changements de modalités de signalement en 2023-2024. L’AOU de Modène a, par ailleurs, enregistré 68 cas supplémentaires via d’autres canaux.
Un plan d’action multipartite
Face à cette situation préoccupante,les établissements de santé de Modène (AUSL,AOU,Hôpital de sassuolo) mettent en œuvre un plan d’action ambitieux basé sur plusieurs axes :
1. Renforcement de la collaboration et du partenariat:
Engagement accru avec les organisations syndicales, les entreprises, les associations professionnelles et le monde du bénévolat dans la santé.
Programmes de prévention et de promotion de la santé destinés aux jeunes des écoles.
Formations continues pour différentes catégories professionnelles.
2. Amélioration de la sécurité et nouvelles réglementations:
Amélioration continue des mesures de sécurité sur les lieux de travail, en tenant compte des contextes spécifiques.
Mise en place de nouvelles normes plus sévères contre la violence, incluant amendes et peines.
3.Analyse et recherche:
Analyse des processus de travail et des conditions organisationnelles, notamment aux urgences, en collaboration avec des spécialistes de l’organisation d’entreprise et des économistes.
Projet de recherche interdisciplinaire pour identifier des propositions de changement favorisant le bien-être au travail, notamment dans les services d’urgence.
4. Soutien et collaboration avec les autorités:
Collaboration renforcée avec les forces de l’ordre pour une intervention rapide en cas d’agression.
Mise en place de groupes d’écoute pour les équipes travaillant dans les zones critiques.
Formations sur la prévention et la gestion des agressions, le « soin de la relation » et la lutte contre la violence.
Procédure d’alerte précoce pour les patients agressifs au service 118.
Soutien psychologique aux victimes d’agression.
5. Sensibilisation et communication:
Campagne de communication « Plus de soin pour ceux qui soignent » avec affiches, vidéos et utilisation du hashtag #CuraperChiCura.
Diffusion des contenus via différents canaux de communication (réseaux sociaux, sites web, pharmacies).
Tableau récapitulatif des incidents de violence en 2024
| Établissement | Nombre d’incidents (SegnalER) | Nombre d’incidents (autres sources) | Total |
|———————–|——————————-|———————————–|————-|
| AUSL | 282 | | 282 |
| AOU | 108 | 68 | 176 |
| Hôpital sassuolo Spa | 34 | | 34 |
| Total | 424 | 68 | 492 |
FAQ
Q: Qu’est-ce qui est compris dans le terme “violence” dans ce contexte ?
R: Insultes,menaces verbales,agressions physiques.
Q: Pourquoi le personnel de santé est-il particulièrement vulnérable ?
R: Contact avec des personnes en situation de fragilité psychophysique.
Q: Où puis-je trouver plus d’informations sur la campagne “Plus de soin pour ceux qui soignent” ?
R: regionee.it/curaperchicura